Rugby - XV de France : Guirado charge certains anciens coéquipiers !
Axel Cornic

Ancien capitaine du XV de France, Guillem Guirado est revenu sur les difficultés rencontrées par le rugby tricolore lors de son mandat. 

Aujourd’hui, tout va bien pour le rugby français. Le XV de France est sur le toit de l’Europe, Antoine Dupont est le meilleur joueur de la planète et les hommes de Fabien Galthié se positionnent comme l’un des grands favoris pour le prochain Mondial. Ce n’était absolument pas le cas il y a quelques années ! Récemment, Guillem Guirado s’est remémoré la longue traversée du désert des Bleus. « On a été, un petit peu, les rats de laboratoire. On a vu beaucoup de réformes passer, beaucoup de choses se mettre en place pendant les années de galère. On a l’impression que la solution vient de se trouver avec la priorité donnée à l’équipe de France, les joueurs protégés » a lâché l’ancien capitaine du XV de France, au micro de RMC Sport. « Nous, on était sur la brèche tous les week-ends. On avait du mal à garder une équipe stable sur la durée du tournoi. Il y avait en moyenne entre 10 et 15 blessés, on sollicitait entre 30 et 40 joueurs. Cette année le staff a utilisé 25 ou 26 joueurs. Un groupe réduit au final avec beaucoup de monde en début de semaine pour les entraînements. C’est dur pour ceux qui portent le bouclier mais c’est bénéfique pour tout le monde. Cette préparation aide l’équipe de France ». 

« Certains n'avaient tout simplement pas cette exigence du haut niveau » 

Lors d’un entretien accordé à Midi Olympique, Guillem Guirado est allé plus loin en laissant entendre que certains de ses coéquipiers de l’époque ne l’avaient pas vraiment aidé. « Certains n'avaient tout simplement pas cette exigence du haut niveau. Et puis, peu de joueurs étaient capitaines dans leur club. La situation était vraiment différente. Je me suis parfois senti isolé dans ce rôle de leader, regrette Guilhem Guirado. Mathieu Bastareaud aurait pu avoir ce rôle de relais, mais il a vite été ''placardisé''. Le problème est que, sur notre génération, rares étaient les joueurs à être aussi dominants dans leur club. Le groupe changeait d'ailleurs constamment » a expliqué le talonneur de Montpellier. « Nous étions devenus la risée de tout le monde. C'était lié au contexte, évidemment, mais aussi probablement en raison d'un manque de leadership de la part des joueurs. J'avoue que ce fut parfois difficile à vivre… ». 

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