Rugby - XV de France : Après Guirado, Atonio revient sur la période noire des Bleus !
Axel Cornic

Uini Atonio est heureux d’avoir participé à la renaissance du XV de France lors du Tournoi des 6 Nations 2022, après avoir subi la longue traversée du désert du rugby tricolore les années précédentes. 

Voilà plus de dix ans que le XV de France courait derrière un titre. C’était l’objectif initial fixé par Fabien Galthié lors de sa prise de fonctions et c’est désormais chose faite, avec un Tournoi des 6 Nations remporté haut la main. Un soulagement pour le rugby français, qui est passé par une longue période noire comme l’a récemment fait remarquer Guillem Guirado. « Nous étions devenus la risée de tout le monde » a déclaré celui qui a été capitaine du XV de France de 2016 à 2019. « C'était lié au contexte, évidemment, mais aussi probablement en raison d'un manque de leadership de la part des joueurs. J'avoue que ce fut parfois difficile à vivre ». D’autres de ses coéquipiers ont également vécu cette longue période de disette... 

« On a vécu des années de merde » 

C’est le cas de Uini Atonio, qui à la différence de Guillem Guirado a tout de même participé au Grand Chelem 2022 du XV de France. « On a vécu des années de merde, on était là quand les résultats n'étaient pas bons, quand tout le monde crachait sur l'équipe de France. Remporter un Grand Chelem à ce moment de ma carrière, au bout de mon sixième Tournoi (2015, 2016, 2017, 2019, 2021, 2022), ça restera gravé dans ma mémoire toute ma vie » a expliqué le pilier de La Rochelle, dans les colonnes de L’Équipe. « Je suis arrivé en équipe de France en 2014. De cette époque il reste Gaël (Fickou), “Tao” (Romain Taofifenua), plus Bernard Le Roux et Brice Dulin (qui n'étaient pas dans les 23 contre l'Angleterre). On perdait beaucoup, on n'arrivait même pas à enchaîner deux ou trois victoires. J'en ai fait des Six Nations où tu termines à la quatrième place... Le lendemain, tu ne te dis même pas au revoir. Quatrième, c'était devenu la norme. Aujourd'hui, on est sur une vague de huit victoires consécutives. On voit arriver une génération qui ne va pas vivre ce qu'on a vécu. Elle ne va pas aller en Afrique du Sud ou en Nouvelle-Zélande prendre trois fois quarante points, parce que c'est une équipe structurée, encadrée par un staff très compétent, une génération formidable. C'est grâce à eux qu'on a gagné quelque chose ». 

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