Le président du Stade Toulousain, Didier Lacroix, confirme que son joueur star, Antoine Dupont, souhaite participer aux Jeux Olympiques à Paris en 2024 avec l’équipe de France à 7. Mais si au Stade Toulousain tout a été anticipé en conséquence, rien n’a été signé officiellement.
Devant la presse ce mercredi lors d’une conférence de rentrée, Didier Lacroix, le président du Stade Toulousain a expliqué en détail la situation concernant Antoine Dupont. Le demi-de-mêlée du Stade Toulousain et du XV de France souhaite jouer les Jeux Olympiques 2024 avec l’équipe de France à 7. Ce qui n’est pas sans conséquence pour son club. « J’ai pour habitude de prendre les choses par leur côté le plus positif, tempère Didier Lacroix lorsqu’il s’agit d’évoquer le cas Dupont. Et ensuite on regarde les conséquences et les dégâts collatéraux. Ce qui me paraît être gigantesque, c’est l’appétit d’Antoine Dupont. C’est la particularité de son degré d’insatisfaction permanente. Il est en appétit permanent. Antoine, ça fait des mois qu’il a évoqué, à sa façon, l’envie de jouer les JO. Mais Antoine, il ne se pose pas la question si les JO c’est en juin, en juillet ou en août, ou si c’est pendant le Top 14 ou pas. Tout ça, ce n’est pas son problème. C’est un peu plus un problème pour son coach, un peu plus le problème pour son président, pour la LNR, ou pour l’équipe de France ».
"C’est le joueur qui choisira"
« On a défini de façon très claire les contours de ce que pourrait être sa présence sur les JO, explique Didier Lacroix. L’acteur principal, c’est Antoine Dupont. Le déclencheur du go / no go, c’est Antoine Dupont. Et visiblement, il n’a pas envie de se dévoiler avant la Coupe du monde. Donc on a tout préparé, à tous les niveaux. J’espère qu’on rien oublié. Mais c’est le joueur qui choisira. Et c’est normal. C’est une façon de respecter l’homme qu’il est, et de le laisser acteur de ses intentions, et de le préparer en conséquence. En fonction de sa décision, et du timing de sa décision, on s’adaptera. Et cela aura une incidence sur la saison en cours, et également sur l’année d’après puisqu’il y aura un temps de récupération».
"J’ai peur des conséquences"
Le président du Stade Toulousain se montre compréhensif vis-à-vis de la volonté de ses joueurs. Surtout lorsqu’il s’agit d’Antoine Dupont, l’un des meilleurs ambassadeurs du rugby français. Mais il ne cache pas son inquiétude sur le risque de blessure que cela peut générer. «Bien sûr que j’ai une inquiétude, précise Didier Lacroix. Après une saison 2022/2023 d’une intensité incroyable, avec une coupure relativement faible, parce qu’il y a eu 10 ou 15 jours de vacances, dont plusieurs jours festifs, donc pas une grosse récupération, et un enchaînement sur une grosse préparation. Derrière, il y a une Coupe du monde où tout le monde va se livrer avec enthousiasme. Bien sûr que j’ai peur des conséquences. La blessure de Romain Ntamack en est un exemple. Même si je ne sais pas si sa blessure est à attribuer à la surcharge de boulot ou à l’accident. On ne le saura jamais. Il faudra faire preuve de beaucoup d’adaptation. Il y aura beaucoup de rebondissements».
"Rien n’est signé"
«Concernant Antoine, on est ouvert à la discussion, conclut Didier Lacroix. On l’accompagne dans son enthousiasme et dans ses ambitions. On sera prêt. Mais il n’y a rien de fait, rien de signé, rien de contractualisé. J’espère qu’il y aura de la place pour le bonheur qu’il prendra sur le terrain, et qu’il sera en forme pour pouvoir jouer les JO. Et s’il se retrouve aux Jeux, et qu’il permet au rugby de se développer et que ça lui permet de grandir, on sera les plus heureux pour lui. Mais cela reste dans le domaine de l’hypothèse. Et rien n’est arrêté aujourd’hui».