Non, Marseille n'a pas recruté deux attaquants. Mais depuis deux matchs, Didier Deschamps a retrouvé l'efficacité de Brandao et Gignac en changeant de formule. Décryptage.
Gignac et Brandao enfin décisifs
André-Pierre Gignac et Brandao ont connu chacun à leur manière un match différent. Le Brésilien n'a pas été trop en vue durant la première mi-temps, jusqu'au temps additionnel. C'est à cet instant précis que l'homme à la queue de cheval a décidé de placer une tête rageuse, sur un très bon centre de Taiwo. Grâce à l'inspiration de Brandao, l'OM débutait la seconde période plus libérée. Et surtout, un certain André-Pierre Gignac.
L'ancien toulousain a vécu une première mi-temps cauchemardesque. Peu de ballons, une occasion en or gâchée et des prises de balle pas toujours convaincantes. Mais le premier but marseillais libéra l'attaquant phocéen. Car en deuxième mi-temps, Gignac inscrivit l'un des plus beaux buts de sa carrière. Sur une remise de Lucho Gonzalez aux 20 mètres, il ouvra son pied et plaça une frappe de l'intérieur du pied droit qui se logea dans la lucarne du but auxerrois. De quoi asseoir la domination marseillaise et faire taire les médisants qui crachaient sur le Marseillais pur souche.
Le nouveau système de Deschamps fait ses preuves
Ce regain de forme est sûrement du au changement de formule, opéré par Didier Deschamps depuis deux matchs, en attaque. Brandao est seul en pointe, Valbuena sur le côté droit et Gignac à gauche. Ce nouveau dispositif est bénéfique pour les Marseillais. Brandao est beaucoup plus à l'aise dans l'axe de l'attaque. Il peut jouer dos au but et se servir de son physique pour être un très bon point d'ancrage. Mais la métamorphose la plus flagrante est celle de l'ancien toulousain. A gauche, Gignac est un autre homme. Il a beaucoup plus de liberté et peut facilemment repiquer dans l'axe pour armer des frappes du droit. La preuve en chiffres: sur les deux derniers matchs, Gignac et Brandao ont inscrit un but par match. De bonne augure pour l'avenir.
Rémy, le grand perdant
Mais il laisse sur le carreau, Loïc Rémy. L'ancien niçois n'est pourtant pas le maillon faible du club olympien cette saison. Auteur de 7 buts en 22 apparitions toutes compétitions confondues, il n'a rien à envier aux autres attaquants du club. Et pourtant, l'international français doit se cantonner à un statut de remplaçant. Pas sûr que Rémy accepte le sort qui lui a été imposé par Didier Deschamps. Ca devrait également gronder du côté des dirigeants olympiens, qui ont quand même du débourser 15,5 millions d'euros pour s'attacher les services de l'ancien lyonnais.