Alors qu’Eddie Jones a récemment pointé du doigt l’inexpérience du XV de France à quelques jours du Crunch, William Servat, entraîneur en charge des avants, a réagi aux propos du sélectionneur anglais.
Le XV de France démarre fort pour l’ouverture du Tournoi des Six Nations avec un choc face à l’Angleterre. Alors que Fabien Galthié a décidé de miser sur un groupe jeune, Eddie Jones a pointé du doigt l’inexpérience du groupe tricolore ce mardi, en assurant notamment que les Français allaient souffrir physiquement : « Quand je suis arrivé en équipe d'Angleterre, en 2016, j'ai gardé des joueurs d'expérience et intégré des jeunes. En rugby, les test-matches demandent de l'expérience et les Français ont décidé de partir pour ce Tournoi sans expérience. Ils ont peut-être tort, ils ont peut-être raison... On ne sait pas mais ce qui est sûr, c'est que cela va mettre ces jeunes joueurs à l'épreuve car ils n'ont jamais été confrontés à l'intensité et la violence physique avec laquelle nous allons jouer dimanche. »
« Nous, on reste un peu plus modestes »
Dans un entretien accordé au Figaro, William Servat, entraîneur en charge des avants chez les Bleus, est revenu sur les déclarations du sélectionneur anglais : « Si Eddie Jones essaie de mettre une percussion à Romain Taofifenua, je ne suis pas sûr qu'il gagne (sourire)… Les matches de rugby aujourd'hui, bien sûr qu'il y a de l'intensité, du combat. Après, il a certainement plus d'expérience que nous. Nous, on reste un peu plus modestes. (…)On fait tout pour être prêt dimanche. Mais est-ce qu’il faudra un match, deux matches, cinq matches pour l’être totalement ? Le travail est lancé, on a commencé à bâtir quelque chose ensemble, ce sont les fondations. Dimanche, on bâtira la première colonne. Mais on a tout fait en amont pour gagner le plus de temps possible. Des réunions, des visites aux clubs, des discussions avec les joueurs… Quand Thibault (Giroud), Laurent (Labit) et Fabien (Galthié) sont partis à la Coupe du monde, c’était particulier pour Karim (Ghezal, en charge de la touche, NDLR) et moi. On ne faisait pas partie de cette aventure, on ne savait pas quoi faire. Mais, au final, c’est une chance extraordinaire d’avoir ces mecs qui reviennent d’une Coupe du monde. Tous les petits désagréments que connait un staff qui démarre, on a pu en gommer une grosse partie grâce à leur expérience. »