Bernard Laporte, président de la FFR mis en garde à vue ce mardi, a publié un message via ses réseaux sociaux.
Ce mardi 22 septembre, a peut-être marqué un tournant dans la course aux élections de la Fédération française de rugby. Bernard Laporte, président de la FFR, aurait en effet été mis en garde à vue par la Brigade de répression de la délinquance économique. Il n’est pas le seul concerné puisque Mohed Altrad, président de Montpellier, Serge Simon, vice-président de la FFR, Nicolas Hourquet, responsable des relations internationales de la FFR et Claude Atcher, directeur général du comité d'organisation de la Coupe du monde 2023 de rugby, auraient également étés placés en garde à vue.
« C’est une véritable tentative de putsch »
Via son compte Facebook, Bernard Laporte a publié une lettre remettant en cause la convocation par la Brigade de répression de la délinquance économique. A noter que cette lettre aurait été écrite avant la convocation de ce mardi matin, qui aurait ensuite entrainé une garde à vue. « A 10 jours d’une échéance capitale pour notre Fédération, une campagne coordonnée de déstabilisation s’abat sur le rugby français. C’est une véritable tentative de putsch dont la motivation des auteurs ne fait aucun doute. Tout ceci participe d’une véritable stratégie électoraliste assez nauséabonde. Devant les risques d’interférence sur le processus électoral et sur la sincérité du scrutin, nous avions demandé un report de quelques jours au Procureur du PNF en charge de cette enquête. Cela nous a été refusé à plusieurs reprises avec comme seule explication, celle de difficultés d’organisation calendaire. Dans cette conjonction des calendriers, je ne puis y voir qu’un dessein. La campagne de presse autour de cette convocation va être savamment orchestrée pour faire un mauvais buzz dans les médias. C’est écrit. Ce tribunal médiatique a un seul objectif : me présenter à vos yeux comme coupable sans possibilité de me défendre et en faisant fi de la présomption d’innocence, droit fondamental nous protégeant toutes et tous. Je ne suis d’ailleurs pas mis en cause par la justice et j’ignore encore à ce jour tout de ses investigations. Dans le cadre d’une enquête préliminaire, personne n’a accès au dossier. Je suis très respectueux du travail de la justice et je réclame depuis des mois que ce dossier soit mené à terme au plus vite. Mais la méthode est révoltante. Les nombreux refus du Procureur concernant le report de cette audition sont indignes de la justice d’un pays comme la France. Lorsque la justice se mêle à la politique, les deux se fragilisent. Je vais affronter cette épreuve avec force et sérénité. Je n’ai dans ce dossier dont j’ignore tout du contenu, aucune responsabilité. Je n’ai rien à me reprocher » a écrit Laporte. « Je dérange car j’ai réussi, avec vous. Je dérange le monde professionnel, que j’ai obligé à contribuer solidairement au monde amateur, et qui aimerait beaucoup me voir chuter au profit d’une équipe plus malléable pour ne pas dire servile. Il est évident que je suis en colère. Non pas pour moi, car je n’ai rien à me reprocher, mais pour vous dirigeants de Clubs bénévoles. On tente par des moyens incroyables de vous voler cette élection, de vous dérober votre vote pour lequel je me suis battu. Ce calendrier est révoltant et indigne du fonctionnement d’une démocratie éclairée. Je le dis haut et fort : nous allons nous battre, résister, et nous révolter. Meeting après meeting, sondage après sondage, je vous sais derrière moi, derrière mon bilan et celui de mon équipe. Je ne laisserai pas ces basses manœuvres voler votre scrutin. Le 3 octobre à midi, ce sera une nouvelle page de victoires pour le rugby français qui va s’écrire, car notre équipe va l’emporter. L’avenir est prometteur. Je compte sur vous autant que vous pouvez compter sur moi ».