Florian Grill, candidat à la présidence de la Fédération française de rugby, s’est exprimé au sujet du bilan de Bernard Laporte.
Les élections de la FFR se dérouleront le 3 octobre prochain et le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation est très particulière. Bernard Laporte, président sortant et candidat à sa propre succession, serait toujours en garde à vue ce mercredi, à en croire l’AFP. Il n’est seul, puisque Mohed Altrad, président de Montpellier, ou encore Serge Simon, vice-président de la FFR, auraient également étés placés en garde à vue par la Brigade de répression de la délinquance économique.
« On a opposé de manière violente quand il faudrait au contraire rassembler et réunir »
L’adversaire de Bernard Laporte sera Florian Grill qui, s’il n’a pas tenu à commenter les récents déboires du président de la FFR, n’a pas manqué de tacler son bilan. « Ça fait longtemps qu’on dit que le rugby vit au-dessus de ses moyens, en dépensant l’argent qu’il n’a pas. Il y avait une nécessité, avant même la Covid, de dégonfler la bulle. Elle s’impose encore plus aujourd’hui, c’est même indispensable. Or, la stratégie de l’actuelle gouvernance a été l’inverse. On a voté, le 3 juillet, t un budget qui prévoyait une perte de 5,4 millions d’euros, mais en annonçant la vente de 80 000 places pour France-Irlande, de 55 000 places sur les matches de l’automne… On avait dénoncé un budget gonflé à l’hélium et rappelé que les arbres ne montaient pas jusqu’au ciel. Le château de cartes s’est écroulé. La perte sera plus proche de 14 millions d’euros » a expliqué Grill, lors d’un entretien accordé à Ouest-France. « Les relations avec la LNR ? C’est le drame de la gouvernance actuelle. Elle a un triple échec. Elle a la perte des licenciés, soit 54 000 personnes, avec moins 26 % sur les écoles de rugby. Il y a le grand chelem déficitaire avec quatre années consécutives de déficit d’exploitation. Et puis le mode de management, brutal. J’en veux pour preuve le licenciement de Guy Novès et la gestion inconséquente de la sortie du Grand Stade. Ces deux événements ont coûté sept millions à la Fédé. Je ne parle pas des tensions intenables avec la Ligue, et ce depuis le premier jour. On ne sera jamais champion du monde en 2023 s’il n’y a pas des relations apaisées et cicatrisées entre la Fédé et la Ligue. On a dressé les uns contre les autres. On a opposé de manière violente quand il faudrait au contraire rassembler et réunir. Et encore plus dans un contexte de crise. Quand on gagne, on tend la main ».