On dit souvent que le Stade Toulousain, c’est l’équivalent du Real Madrid au rugby. C’est en grande partie vrai puisqu’on a là le plus gros palmarès français, mais également l’un des plus importants de la planète. Et il pourrait s’allonger dans seulement quelques jours, avec les Haut-garonnais qui peuvent décrocher le 24e Bouclier de Brennus de son histoire.
La saison de Top 14 a livré son verdict, avec les deux meilleures équipes qui se retrouveront ce samedi au Stade de France, pour la grande finale. Et c’est une affiche pas vraiment surprenante, puisque l’UBB et le Stade Toulousain se retrouvent une nouvelle fois, après le match à sens unique de l’année dernière (59-3).
« Les pronos, qui est favori ou pas, perso ça m’est égal »
Mais ne parlez surtout pas aux Bordelais de revanche ! « Des revanches, il y en a sans arrêt au rugby ! » a lancé Christophe Laussucq, le coach de la défense de l’UBB, en conférence de presse. « Depuis 50 ans, les mêmes clubs se rencontrent et il y a des revanches année après année. Les pronos, qui est favori ou pas, perso ça m’est égal ». Une fois n’est pas coutume, le Stade Toulousain n’est pas le grand favori de cette finale, même s’il reste sur une série incroyable de dix finales gagnées depuis 2008, Top 14 et Coupe d’Europe confondus.
« Ils vont dire que c’est nous les favoris car on les a battus 3 fois, qu’on est champions d’Europe, et qu’eux sont les petits »
Romain Ntamack et ses coéquipiers font en effet profil bas pour le moment, mais du côté de l’UBB, on n’est pas dupe. « Les Toulousains, on les connaît : c’est l’école de Guy Novès. Il était toujours sur la revanche, pour préparer et conditionner ses mecs. Ça doit être pareil cette année » a déclaré Laussucq. « Ils vont dire que c’est nous les favoris car on les a battus 3 fois, qu’on est champions d’Europe, et qu’eux sont les petits. Ce n’est pas vrai ! Toulouse est sur sept finales consécutives de Top 14 gagnées (2008, 2011, 2012, 2019, 2021, 2023 et 2024, ndlr) ! Ils ont un nombre incalculable de titres de plus que nous ».