Comme ce fut déjà le cas en 2018, Antoine Dupont a subi une seconde rupture des ligaments croisés en mars dernier alors qu'il disputait le Tournoi des 6 Nations avec le XV de France. Et dans un entretien qu'il avait accordé à L'EQUIPE en juillet dernier, Dupont se livrait sans détour sur ces deux ruptures différentes qui l'ont longtemps éloigné des terrains.
Comment se remet-on au mieux d'une rupture des ligaments croisés ? Antoine Dupont devient un spécialiste du genre, lui qui a déjà contracté deux ruptures différentes au cours de sa carrière (la première en 2018, la seconde en mars 2025). Et en juillet dernier, dans une longue interview accordée à L'EQUIPE, la star du XV de France et du Stade Toulousain comparait justement ces deux ruptures dont il est finalement venu à bout après de longs mois de convalescence à chaque fois.
« La routine de la rééducation, je la connais »
« Si j’ai vécu ces deux blessures différemment ? Oui et non. Non parce que je n'ai pas exactement subi la même opération qu'il y a sept ans, puisque je ne pouvais pas refaire exactement la même. La rééducation est donc différente, même si je ne me souviens pas exactement de toutes les étapes par lesquelles j'étais passé en 2018. Je ne me suis pas blessé de la même manière non plus, ce qui veut dire que je n'aurais sans doute pas les mêmes appréhensions à mon retour. Mais la routine de la rééducation, ça oui, je la connais », confie Antoine Dupont, qui évoque ensuite l'aspect mental de ces ruptures des ligaments croisés.
« Je préfère prendre mon temps »
« Et mentalement ? Là aussi, je trouve que ce n'est pas tellement comparable, parce que je vis cette seconde blessure au genou à un moment totalement différent de ma carrière. Quand ça m'est arrivé la première fois, j'effectuais ma première saison au Stade Toulousain, j'avais énormément d'envie et de motivation. Cela avait été très dur de ne pas pouvoir la terminer. Depuis, j'ai quand même eu la chance de vivre beaucoup de choses, de traverser des saisons très riches, très intenses, et même très fatigantes. J'essaie donc de prendre ce second coup d'arrêt comme une opportunité pour me reposer et travailler différemment. C'est pour ça que je préfère prendre mon temps plutôt que de miser sur un retour rapide », poursuit Antoine Dupont.