Dupont, Ntamack… Il plaque tout pour une incroyable reconversion !
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Après avoir côtoyé des stars en devenir comme Antoine Dupont ou Romain Ntamack, Tom Baldetti a troqué le ballon ovale pour le micro. Désormais humoriste, le natif de Toulouse s’est remémoré pour L’Équipe son parcours atypique dans le rugby, lui qui suit toujours de près les performances du Stade Toulousain.

Si Antoine Dupont ou encore Romain Ntamack sont parvenus à faire une carrière dans le rugby, enchaînant les matchs en Top 14 et sous le maillot du XV de France, tous n’ont pas eu la chance d’avoir une telle trajectoire. Tom Baldetti a notamment croisé la route des deux joueurs durant ses jeunes années, avant d’entamer une carrière d’humoriste. Interrogé par L’Équipe, le natif de Toulouse s’est souvenu de sa première vie dans le rugby.

Le rugby avant l’humour

« Ce n'est pas venu tout de suite car j'ai grandi à l'étranger, dans les Émirats et en Arabie saoudite où on avait suivi mon père qui bossait pour Carrefour. Je ne suis revenu qu'à 8 ans dans le Sud-Ouest, à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). J'ai vite compris que le rugby allait me permettre de m'intégrer, raconte Tom Baldetti auprès du quotidien sportif. J'ai commencé à XIII puis je suis passé à quinze au Club des 4 Cantons, une entente de villages à côté d'Agen. J'y suis resté licencié durant treize ans, avant une dernière saison au SC Nègrepelisse, près de Montauban (Tarn-et-Garonne), en Fédérale 2 à l'époque. J'ai arrêté en commençant le stand-up en 2020. »

« Avec Antoine Dupont, j'ai fait un stage d'été au FCAG d'Auch »

« Je jouais premier centre, puis à l'ouverture en seniors, poursuit-il. J'étais chambreur dans le vestiaire mais plus timide sur le terrain, où je manquais de confiance à côté de joueurs meilleurs que moi. J'étais pas mal techniquement mais on m'appelait "la charrette" parce que je ne courais pas assez vite. J'étais très bon à l'entraînement, moins en match. J'étais souvent remplaçant, je l'ai assez mal vécu. Aujourd'hui, je prends une revanche avec le stand-up où je veux être titulaire indiscutable et travaille ». Malgré ce faible temps de jeu, Tom Baldetti a pu en profiter pour côtoyer plusieurs futurs grands joueurs. « Anthony Belleau, aujourd'hui à Clermont, ou Nathan Decron (Pau) étaient au-dessus du lot. Antoine Dupont aussi, avec qui j'ai fait un stage d'été au FCAG d'Auch (Gers). Il était déjà super puissant. Ses offloads, les passes après contact, étaient magnifiques, se souvient l’humoriste. J'ai aussi joué une fois contre Romain Ntamack. Un jour, j'ai reçu un appel de Colomiers. Pensant que le club voulait me recruter, j'étais à fond ! En fait, c'était pour être mascotte lors d'un match. C'est comme ça que, déguisé en colombe, j'ai serré la main à Fabien Galthié ».

« Je suis supporter du Stade Toulousain depuis toujours »

Désormais, c’est en tant que supporter que Tom Baldetti vit sa passion pour le rugby : « Je suis supporter du Stade Toulousain depuis toujours, à la vie à la mort. J'ai conservé un ballon que j'avais fait signer par toute l'équipe de 2009 : Dusautoir, Jauzion, Clerc, Picamoles... J'avais des posters dans ma chambre. J'avais dessiné ma voiture idéale : rouge et noire, floquée d'écussons et de drapeaux. Aujourd'hui, je n'ai pas de bagnole mais ma CB est aux couleurs du Stade. Et je suis l'actualité. Je serai à la finale du Top 14, invité par la Ligue. J'ai hâte, Toulouse y sera... J'ai consacré la moitié de ma vie au rugby et j'en parlerai un jour dans un spectacle. J'adorerais jouer mes sketches dans un stade, à Ernest-Wallon évidemment ! »

Articles liés