Coupe du monde de rugby : All Blacks - Afrique du Sud, un match pour l'histoire
Arnaud De Kanel

C'est le grand jour ! Après presque deux mois de compétition, l'Afrique du Sud et la Nouvelle Zélande s'affrontent ce samedi soir en finale de la Coupe du monde de rugby. Championnes du monde à trois reprises, l'une des deux nations peut donc devenir la nation la plus tirée de l'histoire. 

Clap de fin pour la Coupe du monde de rugby en France. Ce samedi se dispute le dernier match du tournoi, le plus prestigieux et le plus attendu de tous, à savoir la finale. Quasiment deux mois après le coup d'envoi de la compétition, l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande sont les deux seules rescapées et elles se joueront donc un quatrième Trophée Webb Ellis à partir de 21h00. 

Asseoir sa domination sur le rugby mondial avec une pluie de records 

En football il y a le Brésil et en rugby il y a la Nouvelle-Zélande, mais ce samedi soir, la nation la plus emblématique du rugby peut chuter de son trône. En effet, l'Afrique du Sud a l'occasion de devenir la nation la plus titrée de l'histoire de la Coupe du monde. Pourtant, ces deux équipes se sont inclinées en phase de poule. Face au XV de France pour les All Blacks (27-13), et face à l'Irlande pour les Springboks (13-8). Mais l'expérience a pris le dessus lors des quarts de finales où les rôles se sont inversés. Ce soir, c'est donc un match pour l'histoire de la discipline. Et forcément, aucune réaction n'est exagérée face à un tel enjeu. « C’est énorme. On a fait la meilleure préparation possible. On sait à quoi s’attendre. Pour un joueur de rugby, c’est le top. Les All Blacks ont avancé dans l’ombre et maintenant, on les retrouve ici [en finale]. Il va falloir qu’on trouve des solutions aussi. C’est le summum, je pense que ça va être le plus grand match de ma vie », avoue Siya Kolisi. Dans les rangs sud-africains, Handré Pollard pourrait monter sur le podium des meilleurs réalisateurs de l’histoire de la Coupe du monde. Actuellement en cinquième position avec 183 points, il talonne de près Michael Lynagh (195) et Dan Carter (191). Un autre record monumental pourrait tomber au Stade de France. S'il venait à inscrire un essai dans cette finale, Will Jordan deviendrait le meilleur marqueur d’essais sur une édition avec 9 essais, ou plus. Auteur d'un triplé face à l'Argentine, il a déjà égalé Julian Savea (2015), Bryan Habana (2007) et Jonah Lomu (1999) avec 8 réalisations. Ça situe la performance. Enfin, le colosse Sam Whitelock pourrait remporter sa troisième Coupe du monde avec la Nouvelle-Zélande ce samedi soir, soit autant que l'Afrique du Sud dans toute son histoire. L'affrontement promet d'être historique pour les deux plus grandes nations de l'histoire au passif bien fourni et à la rivalité toujours aussi intense. « C’est une semaine fantastique et alléchante qui nous attend. Entre nous et les All Blacks, c’est une longue histoire de combats. On les a joués deux fois cette année mais à l’approche d’une finale de Coupe du monde, je ne pense pas que ces confrontations vont peser dans la balance. C’est un tout autre match, dans un contexte différent, avec le titre mondial pour enjeu. Il va falloir qu’on maîtrise parfaitement notre plan de jeu et notre exécution cette semaine. On a grandi en écoutant, à la radio, les batailles entre les All Blacks et l’Afrique du Sud, les histoires des héros de ces deux équipes au fil des années. Les Springboks et les All Blacks, c’est une partie de notre histoire rugbystique. À chaque confrontation, c’est une bataille incroyable. Le match à venir ne va pas déroger à cette règle et pourrait atteindre un autre niveau en termes de défi entre les joueurs. Ce sont deux équipes très talentueuses. Tout va se décider le jour J. Ça peut se résumer à l’équipe qui va le mieux gérer la pression, qui va le mieux exécuter son plan de jeu ou à un joueur qui fera basculer les choses sur un exploit individuel. C’est un privilège et une fierté d’être à ce stade de la compétition et de pouvoir vivre une semaine avant un tel match », reconnait l’entraîneur des avants sud-africains Deon Davids. Le décor est planté. 

Wayne Barnes au sifflet 

Reconnu comme étant le meilleur arbitre du circuit, l'Anglais Wayne Barnes officiera pour la 111ème fois de sa carrière sur la scène internationale. Il donnera le coup d'envoi de cette rencontre à 21h00 dans un Stade de France à guichets fermés. TF1 retransmettra cette finale en clair. 

Retallick préféré à Whitelock, Reinach et Libbok pas dans le groupe 

Les All Blacks n'ont cessé de monter en puissance depuis leur défaite en ouverture face au XV de France. Ian Foster fait donc confiance au même XV titulaire qui a écrasé l'Argentine la semaine dernière, à l'exception de Sam Whitelock, remplacé par Brodie RetallickLa composition de la Nouvelle-Zélande : 15. B. Barrett ; 14. Jordan, 13. Ioane, 12. J. Barrett, 11. Tele'a ; 10. Mo'unga, 9. Smith ; 7. Cane (cap.), 8. Savea, 6. Frizell ; 5. S. Barrett, 4. Retallick ; 3. Lomax, 2. Taylor, 1. De Groot. Les remplaçants néo-zélandais : 16. Taukei'aho, 17. Williams, 18. Laulala, 19. Whitelock, 20. Papali'i, 21. Christie, 22. McKenzie, 23. Lienert-Brown. Enfin, Jacques Nienaber et Rassie Erasmus ont opté pour un banc en 7-1 qui éjecte donc Mannie Libbok et Cobus Reinach du groupe. La charnière titulaire face à l'Angleterre et au XV de France est donc dissoute au profit de Faf de Klerk et Handré Pollard. Visé par des accusations de racisme, Bongi Mbonami est bien titulaire.  La composition de l'Afrique du Sud : 15. Willemse ; 14. Arendse, 13. Kriel, 12. de Allende, 11. Kolbe ; 10. Pollard, 9. de Klerk; 7. du Toit, 8. Vermeulen, 6. Kolisi (cap.) ; 5. Mostert, 4. Etzebeth ; 3. Malherbe, 2. Mbonambi, 1. Kitshoff. Les remplaçants sud-africains : 16. Fourie, 17. Nché, 18. Nyakane, 19. Kleyn, 20. Snyman, 21. Smith, 22. Wiese, 23. Le Roux.

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