La Coupe du monde de rugby 2023 a débuté vendredi et plusieurs polémiques frappent déjà la compétition. L'une d'elle concerne les chorales, accusées de ruiner les hymnes avant le début des rencontres. Une encadrante d'une des chorales est montée au créneau pour défendre les apprentis chanteurs tout en reconnaissant le résultat décevant.
Les polémiques s'enchainent dans cette Coupe du monde de rugby. Avant celles sur l'arbitrage et les problèmes de filtration à l'entrée des stades, c'est celle concernant les chorales pendant les hymnes qui fait couler beaucoup d'encre. Ces dernières sont accusées de ruiner les hymnes nationaux avant le début de chaque rencontre et suscitent de nombreuses critiques de la part des supporters. Catherine Dura, enseignante et encadrante de « La mêlée des chœurs » à Marseille, ne comprend pas un tel acharnement.
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— le10sport (@le10sport) September 11, 2023
«On va de déception en déception»
« Les problèmes sont différents mais depuis qu’on s’est engagé dans ce projet, on va de déception en déception. A la base on devait chanter lors de deux matchs sur la pelouse, c’est ce qui était prévu. Pour Afrique du Sud-Écosse et pour le quart de finale. Le projet ayant été divisé en deux, on se retrouve à n’avoir qu’un match et il n’y aura que 150 élèves à chanter. Et encore on a la chance d’être à Marseille, on peut aller sur la pelouse pour chanter, ce n’est pas le cas des Toulousains. On ira au Vélodrome pour le quart, est-ce qu'on va chanter ? Je ne sais pas. On n’est pas des pros, on est une chorale d’école. Les enfants ont appris des chants très difficiles et le rendu est de qualité. On est d’autant plus déçus de ce carnage qui a eu lieu pendant la Marseillaise. En tant que Française, je suis choquée d’avoir entendu ce que j’ai entendu, ce n’était pas beau. Je comprends qu’il y ait un problème, il faut revoir les choses. On ne peut pas continuer à massacrer des hymnes par respect pour les autres pays mais on ne peut pas non plus décevoir sans cesse des enfants. Là, depuis un an, ça devient difficile », regrette Catherine Dura à RMC Sport. L'enseignante assure que le fiasco remarqué de La Marseillaise vendredi, n'est en aucun cas lié à la chorale et justifie l'échec qualifié de « pitoyable ».
«On a tout de suite dit que ce n’était pas une bonne idée»
« C’est la maîtrise de l’opéra-comique qui a fait ce choix de Marseillaise en canon. Nous on a tout de suite dit que ce n’était pas une bonne idée. Nos élèves ont appris la Marseillaise à l'unisson, comme on la chante en France. Là, ce choix d’un canon, dans un stade où on savait qu’il y aurait déjà des différences de tonalités, ce n’était pas une bonne idée. Il y avait les voix des rugbymen et les voix lyriques de l’opéra qui avaient des micros, les voix d’enfants et les voix des supporters en tribune, tout ça mélangé, a fait une cacophonie épouvantable. C’était pitoyable. Nous les adultes, on essaie de faire en sorte qu’ils soient le moins déçus possible. Ils ne se rendent pas compte de tout. Si on doit leur annoncer dans la semaine qu’ils ne chanteront pas sur la pelouse du Vélodrome, ça va être dur à accepter », explique Catherine Dura. Une clarification bienvenue dans cette polémique assez inattendue.