Antoine Dupont, la réponse est lâchée après les menaces !
Thomas Bourseau
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Rédacteur
Féru de sport, Thomas a grandi entre le ballon rond du football et le orange du basket, ses deux coups de cœur depuis toujours. Diplômé d’un Master et d’une Licence à l’Institut Européen du Journalisme de Paris, il suit toujours de très près les aventures d’Arsenal et des Los Angeles Lakers.

Sans contestation possible, Antoine Dupont porte l’étendard du rugby français. La star du XV de France a encore fait des siennes en rugby à 7 pendant les JO de Paris 2024 en remportant l’or avant de revenir aux bases du XV en début de saison. Après une belle partition signée la semaine dernière contre le Pays de Galles (43-0), le demi de mêlée des Bleus est attendu au tournant par les Anglais à l’approche du Crunch. Samedi soir, Tommy Freeman a bien l’intention de s’occuper de son cas avec ses coéquipiers, mais il est totalement dans l’erreur selon Denis Charvet.

Le XV de France ne pouvait pas rêver meilleure entrée en matière dans ce Tournoi des 6 nations le 31 janvier. Sans grande surprise, la bande de Fabien Galthié a corrigé le XV du Poireau (43-0) en prenant ainsi le bonus offensif avec un grand Antoine Dupont. La star des Bleus a distribué les offrandes lors des deux essais de Théo Attissogbe, mais aussi pour Louis Bielle-Biarrey. Comme dans son jardin au Stade de France, le demi de mêlée est sorti à 30 minutes du coup de sifflet final, le travail ayant été déjà grandement fait et à la perfection avant le Crunch en terres anglaises.

«Dupont ? Il est comme tout le monde : tu le prends aux jambes et il tombe»

A Twickenham, le XV de France se mesurera au XV de la Rose. Une confrontation historique aux dénouements partagés ces derniers temps. Lors de leurs cinq dernières rencontres aux 6 Nations, les Bleus se sont imposés 3 fois et les Anglais à deux reprises. La dernière victoire en date remonte au 16 mars 2024 en faveur de la sélection tricolore (33-31). Après sa défaite contre l’Irlande pour son entrée en lice dans ce Tournoi des 6 nations (27-22), l’Angleterre compte bien museler Antoine Dupont afin de surclasser le XV de France comme Tommy Freeman l’ annoncé en conférence de presse.

« Il ne faut pas sous-estimer à quel point il est bon en tant que joueur, mais il est humain. Il est comme tout le monde : tu le prends aux jambes et il tombe. Avec lui, il faut le prendre rapidement et comme il faut, pour le mettre sous pression. Je suis sûr qu’il est comme n’importe quel autre joueur : quand tu mets la pression, il commence à laisser passer quelques opportunités  ».

«Ce que dit Freeman, c’est une grosse connerie. Dupont est insaisissable»

Ancien joueur du XV de France à la fin des années 80, Denis Charvet intervient régulièrement sur les ondes de RMC pendant le Super Moscato Show. Pendant l’émission de mercredi, il a jugé que le plan de Tommy Freeman, ailier du XV de la Rose, était un ramassis de « conneries » pour la simple et bonne raison qu’Antoine Dupont est insaisissable. « Les (All) Blacks ont essayé de le contrarier autour des rucks en novembre, ils y sont un peu arrivés. Il s’en est plaint ? Non, il a joué très sobrement. L’intelligence d’Antoine, c’est qu’il s’adapte à l’adversaire. Tu ne peux rien faire. On l’a vu contre les Blacks, on l’a aussi vu en 1/4 de finale contre l’Afrique du Sud où il était un peu diminué pendant la Coupe du monde ». a avoué en préambule Denis Charvet avant d’en venir au Crunch imminent et aux propos de Tommy Freeman.

« On ne peut prendre exemple sur ça. Le facteur qu’il faut prendre en compte aujourd’hui, c’est les règles. On favorise et on donne plus de libertés autour des rucks à Antoine. Tu ne peux plus mettre la pression comme avant. Ce que dit Freeman, c’est une grosse connerie. Dupont est insaisissable. Je crois que ce serait une erreur de monopoliser deux ou trois joueurs autour de lui. Il y a tellement de qualités à côté, avec Mathieu Jalibert et (Damian) Penaud qui font de grandes différences. Antoine, c’est un électron libre, c’est vrai qu’il peut te faire gagner. La seule chose que tu peux faire, c’est de lui faire mal. Les Anglais vont le cibler pour lui faire mal, un plaquage limite qui va l’éliminer ». Le ton est donné, reste à savoir quel sera le dénouement de cette affrontement historique samedi soir à Londres.

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