Sélectionné pour disputer les Jeux Olympiques, Dorian Coninx est impatient d’en découdre à Rio. L’athlète du Team Caisse d’Epargne espère réaliser son plus grand rêve : remporter une deuxième médaille d’or, après son titre de champion du monde en relais mixte (2015).
Vous faites partie du Team Caisse d’Epargne, est-ce une fierté pour vous ? Oui. Le fait de pouvoir entrer dans ce Team, de côtoyer tous ces bons athlètes dans différents sports et d’être soutenu par une enseigne de ce type est toujours gratifiant. Vous avez été sélectionné pour disputer les Jeux de Rio, comment vous sentez-vous mentalement à moins de deux mois de l’événement ? J’ai appris ma sélection il y a deux semaines (30 mai). Dans un premier temps, j’étais vraiment soulagé et heureux d’apprendre la nouvelle. Maintenant, j’ai pris un peu de repos mais je suis prêt à attaquer la préparation. Je suis impatient et enthousiaste à l’idée de faire la course là-bas (à Rio). Avant votre sélection pour les JO, il y a dû y avoir beaucoup de tension. Racontez-nous. On était encore deux en lice pour le dernier dossard. Il fallait qu’on fasse nos preuves, entre début mars et mi-mai à peu près, sur trois courses qui ont été identifiées. Ce n’était pas une course contre-la-montre mais tout l’hiver il a fallu ne pas prendre de retard pour être prêt à temps. On était tous les deux sur les courses et c’était le meilleur qui serait pris. Tout ça, c’est assez stressant. D’autant plus que plus ça allait, plus on s’approchait du but et plus je me disais : ce serait dommage de ne pas y aller. Vous étiez à Leeds, il y a quelques jours, pour la 5e manche des Worlds Séries, avez-vous eu de bonnes sensations physiques ? Je sortais de huit jours de repos complet où je ne m’étais pas entrainé. J’avais repris depuis un peu plus d’une semaine les entraînements. Donc c’est vrai que j’étais loin d’être dans les meilleures conditions. D’autant plus que j’étais encore un peu fatigué parce que justement j’avais fait une bonne semaine pour reprendre l’entrainement.
« C’est la plus grosse course qui puisse exister »
Vous avez terminé 8e, comment jugez-vous votre course ? Disons que la course est très satisfaisante par rapport au moment. Même s’il y a des choses à redire, c’est de bon augure pour les courses qui seront plus préparé, notamment Rio. Où en êtes-vous dans votre préparation pour ces Jeux Olympiques ? Là, j’ai une course dans deux semaines et demi (2-3 juillet à Stockholm), une étape de World Séries. Ça va être une course d’entraînement encore. Ensuite, je monterais en altitude à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) avec mon groupe pour faire la grosse partie de la préparation. Justement, en quoi l’étape de Leeds a été une bonne préparation en vue des JO ? Parce que c’est la distance olympique et que c’était un parcours très exigeant qui peut rappeler un peu celui des Jeux. Malheureusement, je n’étais pas dans l’échappée alors qu’en temps normal j’ai plutôt tendance à y être. On a eu un format de course intéressant parce qu’il est très probable que ça se passe comme ça à Rio. Quels sont vos objectifs pour les Jeux ? Je ne me fixe pas d’objectifs, ni de limites. Je vais y aller sans complexe. Je vais faire ma course à fond et je verrais ce que ça donne. Quel est votre plus grand rêve sportif ? Bah c’est de gagner les Jeux (rire). C’est l’une des plus grandes compétitions internationales tous sports confondus. Et en triathlon, c’est la plus grosse course qui puisse exister, il n’y a rien de mieux.
« Il est presque imbattable et il fait ce qu’il veut »
Comment vous-êtes vous retrouvé à pratiquer cette discipline ' Mon entraîneur de natation entrainait aussi en triathlon. J’ai un ami qui s’est mis à en faire quelques années avant moi. Puis on m’a proposé d’essayer. J’ai fait une petite course. Ça m’a plus. Et de fil en aiguille, je suis entré dans le triathlon comme ça. Vous avez commencé votre carrière à 17 ans (aujourd’hui 22 ans), en quoi n’était-ce pas un handicap pour vous ? Parce que je suis arrivé avec mon passé de nageur qui me sert encore beaucoup aujourd’hui en natation. Il me permet, peut-être, de mettre un peu moins l’accent dessus à l’entraînement pour me concentrer un peu plus sur les autres disciplines (ndlr : cyclisme et course à pied). C’est ce qui se fait assez généralement chez les triathlètes maintenant. Très souvent, on remarque que les triathlètes, plus ou moins vieux, viennent de la natation. Quel est votre plus gros point fort, la natation ? Oui, forcément, en venant de la natation, ça reste mon point fort. C’est souvent grâce à ma natation que je fais des performances. Après je n’ai pas de gros gros point fort mais je n’ai pas vraiment de gros point faible non plus. Je pense que je suis assez polyvalent. Qui vous impressionne le plus dans cette discipline ? Alistair Brownlee (ndlr : champion olympique en titre), parce qu’il a tout gagné. Quand il est à son meilleur niveau, il est presque imbattable et il fait ce qu’il veut. Il fait la course comme il l’entend. Il a vraiment un poids assez énorme sur la course.