JO Paris 2024 : Marchand, Riner, Dupont… Le pactole à plusieurs millions révélé !
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Avec ses 64 médailles, dont 16 en or, la France a décroché un nouveau record aux Jeux olympiques de Paris 2024, mais cela a un prix. Chaque athlète reparti avec une breloque aura le droit à une prime, ce qui va ainsi amener l’État à lâcher une somme record à Teddy Riner, Félix Lebrun ou encore Léon Marchand.

Objectif atteint pour l’équipe de France ! L’heure est au bilan quelques jours après la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris 2024 qui auront porté chance aux athlètes tricolores, puisque 64 breloques ont été remportées, dont 16 en or, 26 en argent et 22 en bronze. La France se classe ainsi 5e au classement général, soit l’objectif fixé par Emmanuel Macron avant le début de l’événement. « C'est le boulot de toutes les fédés, des athlètes au premier chef, de Claude Onesta (manager de la haute performance à l'Agence Nationale du Sport) et le résultat de notre investissement. Depuis 2017, on a augmenté le budget du sport de haut niveau de plus de 70 % », saluait en début de semaine le président de la République dans un entretien accordé à L’Équipe. Difficile en effet de ne pas se satisfaire de ce record, qui aura tout de même un coût.

L'argent versé aux sportifs français

Qui dit médaille dit aussi prime pour les sportifs qui ont su briller durant la quinzaine. Les champions olympiques se voient ainsi attribuer la somme de 80.000€, un montant revu à la hausse par rapport à Tokyo où la prime était de 65.000€. La médaille d’argent équivaut à une prime de 40.000€, contre 25.000€ il y a quatre ans, et la médaille de bronze à 20.000€, soit 5.000€ de plus qu’à Tokyo.

Dans le détail, un athlète multimédaillé cumule autant de primes que de médailles. Léon Marchand va ainsi empocher 340.000€ pour ses quatre médailles d’or et sa breloque en bronze, tandis que Teddy Riner obtiendra 160.000€ pour ses deux sacres olympiques. Pour collectif médaillé, chaque athlète se voit attribuer la prime correspondant à son niveau de médaille. Antoine Dupont va ainsi empocher 80.000€, au même titre que ses coéquipiers de l’équipe de France de rugby à 7.

Record de médailles, et de primes

Au total, l’État français va verser 7,720 millions d’euros aux médaillés mais également aux entraîneurs et membres des staffs comme l’a calculé Ouest-France. Une somme historique qui s’explique par le nombre record de médailles mais aussi par l’augmentation des primes. Avec 64 médailles, la France fait mieux qu’à Pékin en 2008 (43 breloques) mais aussi qu’à Atlanta 1996, où la délégation avait décroché 15 médailles d’or, une de moins qu’à Paris. À noter que le barème sera le même pour les Jeux paralympiques qui démarreront le 28 août.

L’imposition des primes fait débat

Les sportifs ne seront pas exonérés d’impôt pour ces revenus exceptionnels, décision prise depuis les JO d'hiver de Vancouver en 2010 et de Londres en 2012. « Un scandale » aux yeux de David Douillet, double champion olympique de judo (1996, 2000) et ancien ministre des Sports (de septembre 2011 et mai 2012). « Pour certains athlètes, c'est de l'argent de poche, et pour d'autres, dans des petits sports, c'est immense. Fiscaliser ça? Je trouve que c'est une honte, a-t-il lâché durant les JO de Paris 2024 au micro de RMC. Mais il faut prendre conscience d'une chose: quand un athlète touche 80.000 euros, vous savez combien de temps il met pour avoir sa breloque? Entre 10 et 15 ans. Et c'est plutôt 15. Si tu étales 80.000 euros sur 15 ans, tu verras ce que c’est. » Amélie Oudéa-Castéra, ministre démissionnaire des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, avait répondu sur la même radio en lui rappelant que la mesure avait été prise en 2011, lorsque David Douillet était alors à son poste.

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