Jean Minier, le Directeur Technique National de la Fédération Française Handisport a commenté la sélection pour les Jeux paralympiques de Rio (7-18 septembre). Celle-ci sera complétée par les derniers élus annoncés le 7 juillet.
« Nous sommes allés au bout de notre démarche. » Jean Minier, le Directeur Technique National de la Fédération Française Handisport ne fait pas de mystère. La délégation paralympique française engagée aux Jeux de Rio (7-18 septembre) devrait compter environ 120 représentants contre 160 à Londres. Comme lors des Jeux d’hiver de Sotchi 2014, où la France avait restreint son équipe à quinze sportifs, les dirigeants fédéraux ont maintenu « un fil conducteur », selon Jean Minier, visant à relever les critères de sélection. Seront donc présents à Rio, les candidats aux médailles et quelques jeunes étant déjà dans une démarche affirmée de très haut niveau. « Cela ne se fait pas sans casser des œufs. Mais on fera les comptes à la fin et je suis optimiste quant à la capacité de cette équipe à faire mieux qu’à Londres. » Soit mieux que huit médailles d’or et mieux que 45 médailles au total (8 or, 19 argent et 18 bronze).
« Neuf médailles d’or au moins »
Le ministère, lui, s’est montré un peu plus exigeant puisqu’il aimerait voir l’équipe de France paralympique intégrer le top 10 des nations (pour mémoire le classement est établi en fonction des médailles d’or d’une nation). « Ce n’est pas impossible, mais pour y parvenir, il faudra que les médaillés d’or de Londres réussissent à conserver leur titre et que toutes nos chances de médailles d’or ou presque transforment l’essai, prévient le DTN tricolore. J’espère aussi que les athlètes dépendant des autres fédérations comme le canoë, le triathlon ou encore le sport adapté, où nous avons aussi de réelles chances, apporteront leur écot à cette moisson. » Une projection établie par le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) s’appuyant sur les résultats des championnats du monde dans toutes les épreuves paralympiques laisse également un vrai espoir au clan français. En épluchant tous les titres mondiaux décernés ces deux dernières années, le top 10 des nations devrait se jouer autour de quinze médailles d’or. Un total accessible pour les Bleus quand on pense à la voile et à Damien Seguin (2.4) et au sonar, au double Houdet-Pfeifer en tennis mais aussi au pongiste Fabien Lamirault en simple et par équipe avec Stéphane Molliens, à Marie-Amélie Le Fur sur le stade d’athlétisme du Maracana. « Il y a aussi l’haltérophile Souad Ghazouani, sacrée championne paralympique à Londres, de retour à son top niveau au meilleur moment, indique Jean Minier. Mais aussi le tir sportif qui a contribué de manière significative à la récolte lors de ces deux dernières paralympiades. »
9 à 10 h de direct par jour
Le 19 juillet, le CPSF, justement, marquera le J-50 à Paris. Les instances en profiteront pour mettre en exergue leurs attentes et signifier les jours ou les demi-journées où la France sera attendue. « Il fallait marquer le coup et créer une émulation autour des Jeux paralympiques. Marquer le J-50 semblait être intéressant. » Nul doute que l’ensemble du mouvement paralympique saura aussi valoriser la dimension médiatique que va prendre ces Jeux en France. France Télévisions va en effet diffuser 9 à 10 h de direct par jour durant toutes les épreuves. Un suivi sans précédent sur des Jeux paralympiques, qui plus est, des Jeux d’été puisque jamais une chaîne française n’avait fait de direct sur ce rendez-vous planétaire. Jérôme Savary