Alors que George Russell a terminé le Grand Prix de Sakhir à la huitième place, le pilote britannique a impressionné au volant d'une Mercedes. De quoi faire regretter à Carlos Sainz Jr. les différences entre les écuries.
C'est le lot des sports mécaniques. Le pilote n'est pas le seul à entrer en compte pour obtenir un résultat, la voiture est tout aussi importante. Alors que le constat était déjà accablant en Formule 1, l'expérience de George Russell chez Mercedes a encore plus démontré le phénomène. Comme un symbole la 8e place de dimanche dernier, meilleur résultat de la carrière du Britannique, n'attise que les regrets, alors que des abandons et une 11e place étaient jugés inespérés chez Williams. Promu avec les flèches d'argent après le test positif de Lewis Hamilton au coronavirus, George Russell s'est retrouvé aux avant-postes tout au long du week-end : leader des essais libres, à 26 millièmes de la pole position, puis promis à une première victoire. Une erreur de l'écurie de Brackley a anéanti les chances du pilote de 22 ans, mais sa performance étonnait, tant George Russell était habitué au tréfonds des Grand Prix.
« La Formule 1 passe à côté de quelque chose »
Le pilote britannique a ainsi mis en avant les écarts énormes entre les écuries. Et Carlos Sainz Jr., pilote McLaren, n'a pas manqué de critiquer ces différences. « Cela démontre simplement ce que manque la Formule 1 en ayant des voitures qui sont à deux secondes d'intervalle alors que l'ensemble du plateau pourrait se tenir en trois dixièmes de seconde grâce au talent présent sur la grille. C'est dommage qu'un type qui se bat pour la P15 tous les week-ends, soudain, lorsqu'il est mis dans voiture gagnante, se retrouve à 20 millièmes de la pole. Pour moi, cela ne montre qu'une chose : que la F1 passe à côté de quelque chose et pourrait créer un spectacle bien plus incroyable en nivelant les choses un peu plus et permettant aux pilotes de plus faire la différence. Pour le moment, lorsque qu'il est à une ou deux secondes du rythme, on ne peut pas vraiment voir les deux derniers dixièmes qu'un pilote a pour faire la différence », a expliqué le futur pilote Ferrari dans des propos relayés par Motorsport.