C'est un secret de Polichinelle, Fernando Alonso devrait annoncer ce mercredi son grand retour en Formule 1, chez Renault, l'écurie qui lui a permis de remporter ses deux titres mondiaux. Du haut de ses 39 ans, l'Espagnol se voit offrir un dernier grand défi. Mais pas le plus simple.
C'est le grand jour. C'est ce mercredi que Renault doit annoncer le nom du pilote qui remplacera Daniel Ricciardo en 2021. Et selon toute vraisemblance, il s'agira de Fernando Alonso. La semaine dernière, La Cadena SER était déjà affirmative à ce sujet avant que Noemí de Miguel, journaliste de Movistar, n'en rajoute une couche assurant que « Cyril Abiteboul a annoncé aux mécaniciens qui sont là depuis plus de 15 ans qu’ils avaient déjà travaillé avec le nouveau pilote de la marque. » Mardi soir, la BBC a confirmé la tendance. Fernando Alonso sera bien un pilote Renault la saison prochaine. Du haut de ses 39 ans, l'Espagnol se voit donc offrir l'opportunité de boucler la boucle dans l'écurie qui lui a permis de remporter ses deux titres mondiaux en 2005 et 2006, mais ce ne sera pas la même monoplace.
Objectif 2022
Alors, comment Renault a pu convaincre Fernando Alonso de faire son retour en F1 au volant d'une monoplace qui ne se battra probablement pas pour la victoire la saison prochaine ? Tout d'abord, l'Espagnol voulait vraiment revenir, et peu de baquets seront libres en 2021. Ferrari et McLaren ont déjà annoncé leur duo de pilotes pour 2021, Red Bull n'a aucun intérêt à mettre un tel pilote face à Max Verstappen, et ce n'est de toute façon pas la stratégie de la marque autrichienne. Mercedes, qui n'a toujours pas tranché pour l'avenir de ses pilotes, devrait toutefois conserver Lewis Hamilton et Valtteri Bottas, ou promouvoir George Russell, enfin Racing Point, qui deviendra Aston Martin conservera Lance Stroll, fils du propriétaire, et probablement Sergio Pérez qui amène de gros sponsors. De son côté, AS avance d'autres arguments, à commencer par 2022, le grand objectif de Renault. L'écurie française entend profiter du changement drastique de règlement pour tirer son épingle du jeu et de nouveau lutter pour des victoires. Une nouvelle ère va s'ouvrir en F1 et après l'hégémonie de Mercedes, qui a succédé à celle de Red Bull, Renault espère dominer la prochaine période et s'en donne les moyens avec une indépendance financière, des installations de premiers ordres, et surtout son propre moteur, ce que seuls Ferrari et Mercedes peuvent également se permettre. La direction de l'écurie a été renforcée par Marcin Budkowski, ancien responsable du département technique de la FIA, tandis que Fernando Alonso retrouvera également Remi Taffin, son ingénieur de course il y a 15 ans, Alain Permane, qui était dans le staff de l'Asturien lors de son second passage chez Renault, ou encore Pat Fry, qu'il a côtoyé chez Ferrari et McLaren. Dans un premier temps, Fernando Alonso luttera probablement pour entrer en Q3 et tentera de faire des coups d'éclat en piste avant de nourrir de grandes ambitions en 2022. Renault s'offre donc un leader capable de mener son projet et d'épauler le jeune Esteban Ocon, tandis que Fernando Alonso se voit offrir une dernier défi en Formule 1 afin de réaliser son rêve de décrocher un troisième sacre mondial, 15 ans après le deuxième...