F1 : «On vous crache dessus», climat délétère chez Ferrari
La rédaction

C'est une petite révolution qui a eu lieu chez Ferrari cet hiver. L'historique Mattia Binotto, présent depuis 2007 au sein de la Scuderia et depuis 2019 en tant que directeur d'équipe, a démissionné après une saison 2022 en dents de scie. C'est donc un Français, Frédéric Vasseur, qui a pris la suite de l'Italien. Mais pour un ancien de la maison, Rob Smedley, il va encore falloir du temps pour voir les effets de son arrivée, tant cette écurie est exigeante. 

L'ambiance qui règne autour de la Scuderia Ferrari est très spéciale. D'abord parce qu'en Italie, cette écurie est très populaire et fait la fierté des Italiens. Alors quand les résultats ne suivent pas, ils peuvent parfois se montrer virulents, même irrespectueux, comme l'explique l'ancien ingénieur, Rob Smedley.

« Vous verrez des changements d'ici 6 mois »

Dans des propos rapportés par nextgen-auto.com, Rob Smedley invite à être patient avec Frédéric Vasseur, nouveau patron de Ferrari : « J’ai une règle selon laquelle avec de bonnes personnes qui sont efficaces, à qui l’on permet et l’on donne les outils nécessaires pour aller de l’avant, vous verrez des changements d’ici six mois. Donc, vous n’allez rien voir instantanément, mais d’ici six mois, vous pouvez certainement commencer à voir les débuts de la stratégie qu’il va mettre en place. Donc probablement qu’au milieu de cette saison, nous allons commencer à voir des différences. N’oubliez pas, si vous y pensez en réalité, votre premier mois est juste occupé à faire des interviews et à parler aux médias, courir autour d’essayer d’apprendre 5% des noms des gens que vous rencontrer. Et après ça, vous pouvez commencer à vous faire une idée de l’endroit, vous pouvez commencer à comprendre comment l’endroit fonctionne, et ensuite vous pouvez commencer à apporter des changements, après trois mois. Mais les premiers changements, vous ne les verrez pas avant trois mois au moins, jusqu’à ce qu’ils commencent à prendre forme. Donc, je dirais au milieu de la saison, nous devrions commencer à voir les effets positifs de Fred Vasseur. »

« On vous crache dessus dans la rue »

Rob Smedley évoque également le fanatisme des supporters de Ferrari : « C’est l’équipe nationale, et par conséquent, vous représentez la nation, pas seulement une marque. C’est donc difficile, et vous n’avez pas besoin d’avoir la peau dure, vous avez besoin de peau impossible à atteindre, parce que je pense que la réalité est qu’elle traverse des cycles. Et je m’en souviens moi-même, personnellement. On vous met sur un piédestal et quatre à six semaines, ou deux mois plus tard, les gens vous crachent littéralement dessus dans la rue. C’est vraiment quelque chose que j’ai vu. Il s’agit donc d’une dichotomie difficile qu’il faut surmonter. »

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