Le Grand Prix de Monaco a redonné du baume au cœur à l'écurie Alpine. La formation française était sous pression après la grosse mise au point de son PDG Laurent Rossi. Ce dernier avait haussé le ton, menaçant indirectement Otmar Szafnauer, le Team Principal de l'écurie, qui s'était donc retrouvé sur la sellette. Mais finalement, il n'en serait rien.
Il y avait le feu en coulisses chez Alpine ces dernières semaines. Les désillusions s'enchainaient et cela avait forcé Laurent Rossi à hausser le ton. Son coup de gueule a été efficace car tout va beaucoup mieux désormais pour l'écurie française qui a notamment réalisé un formidable Grand Prix de Monaco avec la troisième place d'Esteban Ocon. Otmar Szafnauer avait été la principale cible du discours virulent de Rossi et des premières rumeurs qui faisaient écho d'une arrivée de Mattia Binotto pour le remplacer étaient sorties dans la presse. Mais selon Laurent Rossi, le message était adressé à toute l'écurie et non à Szafnauer uniquement.
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— le10sport (@le10sport) June 6, 2023
«Je n’allais pas licencier Otmar»
« Cela a été perçu comme ça, qu’Otmar était menacé. Mais c’est simplement un rappel à tous les responsables, Otmar étant le plus haut responsable, mais certainement pas le seul. Otmar ne conçoit pas la voiture, ne la fait pas fonctionner, c’est l’homme qui orchestre tout. C’était donc simplement un rappel pour eux qu’ils ont des objectifs, et ils vont être évalués par rapport à ces objectifs. C’est aussi simple que cela. Je n’allais pas licencier Otmar après avoir dit cela juste après une course. C’était aussi destiné à tout le management. Et comprendre que le monde a les yeux rivés sur eux, pas seulement sur moi. Je parlais autant à mes sponsors ou investisseurs et actionnaires qu’en leur nom. On m’a demandé de poser un diagnostic, je l’ai fait », a avoué le PDG d'Alpine dans des propos relayés par Nextgen-Auto. Laurent Rossi se moque de la réception de son message. Pour lui, l'essentiel était de remettre les choses au clair.
«Tant que ça produit de l’effet...»
« Je ne sais que dire. Je pouvais voir que c’était perçu très différemment selon les endroits. Aux États-Unis, il a été bien accueilli, en France, il a été bien accueilli, au Royaume-Uni, peut-être un peu moins. Ça va, tant que ça produit de l’effet. L’équipe sait ce que je pense d’elle. Je leur ai dit maintes et maintes fois, j’ai une haute opinion de ceux qui travaillent chez Alpine F1. Dans mon interview, j’ai même dit que je savais de quoi cette équipe était capable. Ils l’ont montré l’année dernière. J’étais juste déçu. Alors vraiment, c’était un message très simple que n’importe qui pouvait comprendre, parce qu’on me demandait juste pourquoi nous en sommes là et pourquoi ce n’était pas satisfaisant », a conclu Laurent Rossi. Otmar Szafnauer peut souffler.