Ce week-end se déroule le Grand Prix de France, 12e manche du Championnat du monde de Formule 1, sur le Circuit Paul Ricard. Un tracé particulier dont le nouveau format a fait son retour en 2018 après plusieurs années sans GP français en F1. Et pourtant, certains Grands Prix en France ont marqué l'histoire de la discipline, notamment sur le circuit de Magny-Cours.
Le Grand Prix de France était au calendrier de la Formule 1 entre 1950 et 2008 sans interruption. S'il a été couru sur différents circuits, le rendez-vous en France était devenu incontournable pour le paddock. Mais en 2008, alors que la FFSA, promoteur de la course, trouve un financement in extremis, la F1 ne prolonge pas son contrat avec Magny-Cours. Si le tracé plaît à de nombreux pilotes, l'emplacement du circuit est en revanche détesté. Il faut dire qu'il est situé dans la Nièvre en pleine campagne et qu'il n'y a pas grand chose autour. Par conséquent, la France perd son Grand Prix en 2008 et attendre 10 ans pour revenir au calendrier. Mais cette fois-ci, c'est le circuit Paul-Ricard, au Castellet, qui accueille de le GP de France. Ce n'est pas la première fois que le paddock a rendez-vous au Castellet qui a déjà accueilli 13 fois une course de F1 entre 1971 et 1990 et une victoire d'Alain Prost à domicile. Cependant, bien qu'il soit toujours situé au même endroit, le tracé du Paul-Ricard a été retravaillé pour accueillir à nouveau la Formule 1. Un tracé qui se caractérise par deux longues lignes droites, qui seront d'ailleurs les deux zones DRS, et des pointes de vitesse à plus de 300km/h. La moyenne la saison dernière était d'ailleurs de 233km/h par tour.
Fangio le précurseur
Mais avant de retourner au Castellet, le Grand Prix de France a beaucoup voyagé depuis 1950. Passé par Rouen-les-Essarts, Charade, Le Mans ou encore Dijon-Prenois, le tout premier GP de F1 dans l'Hexagone a toutefois lieu à Reims, lors de la toute première saison officielle du Championnat du monde de Formule 1. Et qui d'autre que Juan-Manuel Fangio pour s'imposer ? Le pilote argentin, qui sera pas la suite couronné 5 fois champion du monde, s'impose cette année-là au volant de son Alfa Romeo devant son coéquipier Luigi Fagioli et la Ferrari du Britannique Peter Whitehead. Malgré tout, Fangio terminera deuxième à l'issue de la saison derrière Giuseppe Farina, premier Champion du monde de l'histoire de la F1. Juan-Manuel Fangio marquera d'ailleurs de son empreinte le GP de France puisqu'il s'y imposera quatre fois au total en 1950, 1951, 1954 et 1957.
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— Belles Italiennes (@ItaliAuto) June 20, 2021
Au Castellet, Hamilton s'est imposé 2 fois sur 3
Mais Lewis Hamilton n'est pas en reste en France. En effet, depuis le retour du GP tricolore, le pilote Mercedes s'est imposé à deux reprises, en 2018 et 2019. Au Castellet, le Britannique s'est imposé deux fois sur trois depuis 2018 (en 2020, la course avait été annulée) et détient le record du nouveau tracé avec un chrono en 1'28''319 sorti en 2018. La saison dernière, c'est cependant Max Verstappen qui s'est imposé devant Lewis Hamilton après une belle bataille en piste qui symbolisera d'ailleurs cette saison 2021 qui a mis aux prises les deux pilotes.
Déjà le dernier GP de France ?
Et alors que cette année, la course s'annonce haletante avec le retour en forme de Mercedes et la lutte entre Ferrari et Red Bull qui se poursuit, il va probablement falloir en profiter. Et pour cause, le contrat entre le GP de France et la F1 s'achève à l'issue de l'année, et aucune annonce n'a été faite en vue de la saison prochaine. Pire, le quotidien néerlandais De Telegraaf dévoilait ces derniers jours un projet de calendrier pour 2023 qui n'inclurait pas le Grand Prix de France. De retour en 2018, le GP dans l'Hexagone pourrait donc déjà disparaître du calendrier, après seulement quatre éditions. Tout comme Spa-Francorchamps d'ailleurs. Deux Grands Prix mythiques pourraient ainsi disparaître la saison prochaine qui débuterait le 5 mars à Bahreïn avec un total de 23 ou 24 courses dont une à Las Vegas et en Afrique du Sud à Kyalami. La F1 n'a pas encore officialisée son calendrier pour 2023, mais il y a donc de grandes chances que ce soit le dernier GP de France avant quelques années...