F1 : Ferrari n'y arrive pas, le boss s'explique
Jean de Teyssière

La première saison à la tête de Ferrari de Frédéric Vasseur ne se passe pas comme il l'avait prévu. L'ingénieur français a été nommé en janvier 2023 à la place de Mattia Binotto et avait pour mission de redresser le cheval cabré, en perte de vitesse. À la mi-saison, difficile de dire que c'est chose faite puisque l'écurie italienne se classe quatrième et est déjà devancée par Red Bull. Frédéric Vasseur a tenté d'y trouver une explication.

La saison 2023 de Ferrari est compliquée. Charles Leclerc n'est monté que trois fois sur le podium et la monoplace est loin d'être aussi performante qu'elle a pu l'être en 2022. Il s'agit peut-être d'une saison de transition, Frédéric Vasseur ayant remplacé Mattia Binotto à la tête de Ferrari. En tout cas, le Français se veut rassurant malgré les performances.

« La concurrence est très serrée »

Dans une interview accordée au média Autosprint, le directeur de Ferrari, Frédéric Vasseur tente d'expliquer ce début de saison difficile : « Nous devons rester calmes, sans nous exciter aujourd’hui ni être déprimés lorsque les choses ne vont pas aussi bien. Nous devons être équilibrés dans le jugement et les émotions. Lors de la réunion d’après-course à Budapest, il a semblé à beaucoup que c’était la fin du monde, que McLaren volait et que nous ne savions pas comment faire notre travail. Sept jours plus tard, à Spa, tout a changé. McLaren a eu du mal en course et nous sommes devant. Nous devons rester calmes et affronter notre travail, Grand Prix après Grand Prix, avec le bon esprit, en travaillant nos limites. La concurrence est très serrée, il suffit d’un rien pour perdre les deux dixièmes qui vous font passer de la deuxième à la onzième position. Nous ne sommes pas en fin de saison, il reste encore beaucoup à faire, mais je suis content d’affronter la trêve estivale après la bonne course de Francorchamps : après les deux semaines de trêve, nous aurons un état d’esprit positif. »

« La poigne de fer n'est pas ma façon de faire »

Frédéric Vasseur explique ensuite sa façon de fonctionner : « La poigne de fer n’est pas ma façon de faire et les temps ont changé. L’approche psychologique des gens est différente, il nous faut une approche plus inclusive qui fasse participer chacun à un projet gagnant. C’est vrai dans tous les contextes, pas seulement en Formule 1. De 1993 à 2000 (sous l’ère Todt), Ferrari n’a pas gagné, il n’y a pas de recette gagnante par définition. Vous n’avez qu’à améliorer le système et Jean était doué pour survivre et le développer correctement. Je pense que c’était plus difficile pour Jean de survivre sept ans que de gagner des titres encore et encore ! »

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