F1 : Battue par Verstappen, Ferrari passe aux aveux
Arnaud De Kanel

A la lutte avec Red Bull et Max Verstappen en début de saison, Ferrari n'a pas pu suivre la condense infernale de ses rivaux. Les erreurs de stratégie étaient pointées du doigt mais pas que. En effet, l'usure des pneus des monoplaces Ferrari était anormale. L'ingénieur en charge de la performance de la Scuderia est sorti du silence. 

Trop inconstante, l'écurie Ferrari n'a pas été en mesure d'accrocher Red Bull cette saison. Pourtant, la Scuderia possédait deux monoplaces très performantes, pilotées par Charles Leclerc et Carlos Sainz. Mais voilà, Max Verstappen était intouchable cette saison et Ferrari ne lui a enlevé que 4 Grand Prix. Principale interrogation de la saison côté italien, la dégradation des gommes chaussées par les monoplaces, plus rapide que les Red Bull. Jock Clear, principal ingénieur performance à Maranello, estime que ces récits sont faux et que la réalité était tout autre. 

«Je pense que c'est une idée fausse»

« La dégradation anormale de nos gommes ? Je pense que c'est une idée fausse, à vrai dire. Ce qui nous a manqué, c'est le rythme ultime. Nous avons deux pilotes qui se sont habitués, lors des douze ou treize premières courses de l'année, à se battre avec Red Bull au coude-à-coude. Red Bull a creusé un petit écart de deux dixièmes, ce qui signifie que nous n'avons pas vraiment pu signer les pole positions et avions un petit peu de retard à rattraper. Or, quand on essaie de se battre avec une monoplace plus rapide, ça se manifeste par la dégradation des pneus, j'en ai bien peur. Nous ne croyons donc pas que ce soit un gros problème pour nous » a concédé Jock Clear dans des propos retranscrits par Motorsport

«Notre dégradation des pneus était légèrement meilleure que celle de Red Bull»

L'ingénieur Ferrari a poursuivi son explication : « Sur l'ensemble de l'année, quand les monoplaces étaient équilibrées, notre dégradation des pneus était légèrement meilleure que celle de Red Bull. Mais maintenant, nous souffrons quand Charles essaie de tenir le rythme des Red Bull. Malheureusement, c'est une voiture légèrement plus rapide. On violente juste un peu trop les pneus en essayant de tenir. Bien sûr, c'est très difficile pour Charles de dire : 'OK, je ne peux pas tenir le rythme, je vais juste le laisser filer'. C'est un pilote, il ne va pas faire ça. Alors on puise un peu trop de jus et on le paye dans les longs relais. » Ferrari peut désormais se concentrer sur 2023 maintenant qu'elle a identifié ce qui lui faisait défaut. 

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