Fernando Alonso n'a pas réalisé un mince exploit sur la piste de Monaco. Parti des stands, l'Espagnol a terminé dans les points. Une imitation parfaite d'un exploit réussi par le passé par l'Allemand.
«Tout peut encore arriver, nous verrons bien. C'est difficile de partir de la dernière place à Monaco mais la course est longue et, en 2006, je me souviens que Michael Schumacher était parti dernier et avait fini cinquième. Mon objectif est donc de marquer des points, nous verrons bien si j'ai de la chance.» Fernando Alonso a eu beaucoup de chance. Mais énormément de talent et d'intelligence également. Après son étonnante sortie de piste lors de la troisième séance d'essais libres samedi matin, le pilote Ferrari, obligé de déclarer forfait pour les qualifs et donc parti des stands, a réussi son pari en terminant dans les points. La performance n'est pas mince. Non seulement le simple fait de partir dernier est déjà une sacré handicap. Mais ajoutez à cela le circuit le plus compliqué de la saison pour dépasser, et un nombre énorme de concurrents en piste (24) et vous comprendrez que la tâche n'était pas mince. L'Espagnol double champion du monde a pourtant réussi son pari. D'abord en se débarrassant, à l'expérience des DiGrassi, Glock et autres Trulli, toujours à la sortie du tunnel. Mais aussi et surtout en jouant un coup tactique parfait, lors du premier safety car, en changeant de pneus pour la dernière fois de la course, lui donnant un arrêt d'avance, et donc 25 secondes minimum, sur la concurrence. Au final, Alonso termine donc sixième, devancé in extremis, mais irrégulièrement, par Schumacher. Et pointe à la troisième place du classement des pilotes dominé par Webber. Un vrai coup de maitre.