Quelques semaines après le scandale qui a frappé la FFF et le départ de Noël Le Graët, l’ancienne directrice générale sort de son silence. Florence Hardouin s’exprime dans les colonnes du journal L’Equipe et avoue ne pas avoir dénoncé les agissements du dirigeant français, accusé de harcèlement sexuel. Des déclarations qui font grincer des dents…
FlorenceHardouin prend la parole. L’ancienne directrice générale de la Fédération Française de Football se confie dans le journal L’Equipe et fait la lumière sur les affaires qui ont émaillé le football tricolore ces derniers mois. Victime d’un infarctus en janvier dernier, l’ex-patronne de la FFF a pris le temps de se reposer avant de revenir sur toutes les polémiques dont elle a fait l’objet, mais surtout celles qui concernent Noël Le Graët, accusé dans plusieurs affaires de harcèlement sexuel.
« J’aurais dû avoir le courage de le dire ou de le dénoncer »
Licenciée de son poste de directrice générale, FlorenceHardouin a elle-aussi porté plainte pour harcèlement moral et sexuel contre Noël Le Graët. Des agissements qu’elle dit regretter de ne pas avoir révélé au grand jour : « J'aurais dû avoir le courage de le dire de façon plus ouverte ou de le dénoncer à... (Elle ne finit pas sa phrase) Mais vous avez peur de dénoncer des choses pareilles parce qu'après... Parce que vous tenez aussi à votre poste. Quand vous êtes seule, que vous subissez un certain nombre de choses, des propos ou des comportements déplacés... En tout cas, moi, j'ai eu peur. Si vous parlez trop... »
« Elle devait parler »
La prise de parole de FlorenceHardouin fait grincer des dents. Interrogé par Le 10 Sport, l’ancien candidat à la présidence de la FFF, MichelMoulin, déplore le silence de celle qui n’a rien dit durant les 15 années où elle était en fonction : « Je suis ravi de voir que Madame Florence Hardouin va mieux, car dans toute cette affaire, sa santé prime sur tout le reste. Pour elle comme pour toutes les personnes qui ont pu être victimes. Mais je suis désolé de lire ses propos… Elle dit ouvertement qu’elle savait et qu’elle n’a rien dit. Quand on est directrice générale, à ce niveau de responsabilité et à ce niveau de salaire, on se doit de parler. Quand on est bon, quand on a la compétence pour assumer un tel poste, on n’a pas peur pour sa place… Je suis désolé mais cela me révolte de lire qu’elle a couvert Noël Le Graët pendant toutes ces années par peur de perdre son poste ! Parce que c’est ce qui s’est passé. Elle n’a rien dit par peur de perdre sa place, son salaire. Elle est en totale contradiction... Elle était directrice générale quand ça l’arrangeait ! »