République Tchèque : les raisons dune humiliation
La rédaction

Arrivée à l'Euro en tant que possible outsider, la Républiquetchèque a rapidement revu ses objectifs à la baisse après sa cuisante défaite face à la Russie (4-1). Un match pourtant à ne pas oublier pour rebondir dès ce mardi face à la Grèce (18h).

Il n’aura fallu que 14 minutes à la Russie pour révéler les défauts des Tchèques au grand jour vendredi dernier. Dans l’ombre des favoris annoncés, la sélection de Michal Bilek aura fort à faire pour se relever après une chute tant spectaculaire qu’inattendue. Le match face à la Grèce, ce mardi (18h) s’annonce déjà capital, mais les Tchèques devraient se concentrer sur leurs nombreuses défaillances pour se relancer.

Reculer pour mieux sauter
Car leurs faiblesses sont bien les principales causes de l’humiliation vécue vendredi soir. Si les Russes ont évidemment paru impressionnants de maîtrise technique, de solidité et de vivacité, ils le doivent aussi aux manques de leurs adversaires qui, dominant outrageusement les débats pendant le premier quart d’heure, ont été incapables de réellement inquiéter Malafeev, le gardien russe. Une possession de balle acquise grâce à une belle circulation de balle, à laquelle Plasil et Rosicky ne sont certainement pas étrangers. Mais les deux virtuoses tchèques ne peuvent faire oublier le manque de finition d’une partition pourtant prometteuse dès lors qu’elle se met en place. Beaucoup moins en vue qu’à ses belles années, Milan Baros a livré une prestation quasi fantomatique, laissant le soin à Pilar de profiter de l’offrande de Plasil, le milieu bordelais. Et si seulement le problème n’était qu’offensif… Malheureusement le manque d’efficacité ne concerne pas exclusivement l’attaque tchèque puisque le bloc défensif a pris des airs de passoire à chaque attaque russe. Résultat, "seulement" quatre buts encaissés grâce à l’incroyable maladresse de Kerzhakov face à Petr Cech, loin d’être irréprochable.

Cech n’y est pas non plus
Auteur d’une belle saison et grand artisan du sacre de Chelsea en Ligue des champions, Petr Cech est attendu comme le leader de la sélection tchèque. Mais l’ancien rennais s’est tout simplement troué sur le troisième but russe de Dzagoev, après avoir raté sa sortie sur le but de Shirokov. Difficile de montrer l’exemple dans ces conditions, même s’il est capable de mettre tout le monde d’accord dès ce soir.

Et maintenant ?
Moins fluide dans ses attaques mais plus solide en défense, la Grèce sera un tout autre adversaire que les petits gabarits russes. Les coéquipiers de Cech seront certainement en possession du cuir, mais devront cette fois multiplier les courses devant afin de profiter du génie de leurs deux chefs d’orchestre, tout en solidifiant leur bloc jusqu’ici très perméable qui pourrait souffrir face aux contres grecs. Une situation résumée par Michal Bilek, le sélectionneur tchèque : « Nous devons clairement éviter les erreurs que nous avons faites dans le premier match parce que si ce n'est pas le cas, nous n'allons pas y arriver. » S’enfoncer ou se relever, voilà l’enjeu de ce Grèce - République tchèque.

Eric Bethsy