Le Real vit une période compliquée, entre résultats moyens et soubresauts dans les coulisses. Après la dégradation de ses relations avec la direction du club, José Mourinho semble perdre peu à peu son vestiaire.
Mourinho est un adepte du managérat conflictuel. Mais d’habitude, il se fait des ennemis à l’extérieur de son groupe (généralement la presse) pour souder ses troupes. Cette fois, cela semble plus problématique. Selon les médias ibériques, les joueurs montrent des signes d’agacement, y compris Karim Benzema.
L’impression d’être « fliqué » Karim Benzema est un bon petit soldat que Mourinho a façonné à coup de recadrage et piques sorties dans la presse, pour stigmatiser le manque de professionnalisme du Français lors de sa première saison au club. Mais en fin de compte, l’ancien Lyonnais a fini par triompher au sein de la Maison Blanche pour devenir un joueur de classe, chose qu’il sait devoir à son coach portugais. Pourtant, même entre les deux, le torchon brûle.
D'après SportYou, Benzema ne comprend pas cette impression d’avoir toujours un membre du staff sur le dos. Même s’il ne marque pas autant que la saison passée (3 buts en 13 matchs de Liga), il gave ses coéquipiers de passes décisives (11 caviars) et reste précieux pour la fluidité du jeu madrilène. Le joueur s’est donc ouvertement plaint de la situation auprès des entraîneurs…avec l’accord du président.
Un point de non retour ? La situation est donc clairement critique d’un point de vue des relations entre le double champion d’Europe et ses joueurs. Même Cristiano Ronaldo, compatriote et surtout membre de l’écurie de Jorge Mendes comme Mourinho, se serait rangé du coté de ses coéquipiers. Si le vestiaire semble donc se souder, c’est contre les agissements despotiques du coach, et avec un accord tacite du président.
En septembre, après la défaite face au FC Séville, Mourinho et Florentino Perez avaient déjà eu une altercation devant les joueurs. Cet épisode relayé par la presse a semble-t-il marqué le début du divorce en fin de saison. Florentino semble décidé à rester inflexible, les coachs peuvent passer, mais l’image du Real doit demeurer immaculée.
Par Ryad Ouslimani