Après la sortie de son livre "l'implosion", Jean-Pierre Paclet, médecin des Bleus pendant quinze ans, raconte les détails croustillants sur ses relations avec Raymond Domenech.
Morceaux choisis :
Quel est votre premier souvenir de Domenech ?
Il ne parlait pas... La première fois que je l'ai rencontré, c'était en août 1993, à Clairefontaine. Il faisait un grand brassage et avait convoqué 40 joueurs pour un match amical. C'était l'époque de Zidane, Thuram, Ouédec et Pedros. Il mettait en place des jeux auxquels on ne comprenait rien du tout ! Lui-même, quelques années plus tard, nous a avoué ne plus se souvenir du règlement. On s'amusait même à le chambrer là-dessus.
Vous avez vécu des clashs entre certains joueurs. Notamment entre Ribéry et Nasri ...
Je ne sais pas ce qui s'est passé. Ribéry s'amusait à mettre du sel dans le café des joueurs pour plaisanter mais ça n'a pas plu à Nasri. Je sais qu'ils ne s'entendent pas et je crois que cela date de leur période commune à Marseille. Quand on gagne, on est tous copains. Mais ce n'est pas parce qu'on est tous copains qu'on gagne. Surtout dans le sport professionnel. J'en ai discuté récemment avec Claude Onesta (sélectionneur de l'équipe de France de handball). Il m'expliquait qu'il ne fallait pas croire que chez eux tout le monde était complice. Certains se détestent et pourtant ils gagnent.
Est-ce que l'affaire du bus de Kysna est la continuité de ces distorsions entre l'ancienne et la nouvelle génération ?
Sur cette affaire, je pense qu'on monte en épingles des incidents de la vie commune. Mais vous prenez les retraités de Meudon qui partent en voyage de la mairie pour aller visiter le château de Chantilly, si mamie pique le fauteuil de la voisine, ça fait un drame aussi !
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