Les choses ont bien changé depuis le passage sous pavillon qatari du PSG à l'été 2011. Les menaces de résultats en Ligue des champions notamment vécues par Carlo Ancelotti ne sont plus vraiment au centre des préocuppations. De quoi permettre à Luis Enrique, 10 ans après le départ d'Ancelotti, d'avoir une marge de manoeuvre assez inédite. De quoi réjouir le technicien italien.
Quelques mois seulement après le rachat du PSG, les propriétaires qataris laissaient Leonardo opérer le changement qu'il souhaitait au poste d'entraîneur. C'est pourquoi en décembre 2011, Antoine Kombouaré était remercié et remplacé en lieu et poste par Carlo Ancelotti. Première grosse décision XXL du directeur sportif brésilien de l'époque pour lancer une nouvelle ère au Paris Saint-Germain perpétuée par les venues de Thiago Silva, Zlatan Ibrahimovic ou encore Marquinhos plus tard.
Seulement un an après sa nomination au PSG, Carlo Ancelotti prenait un coup de pression de la direction
Cependant, en raison d'une défaite concédée sur la pelouse de l'OGC Nice un an plus tard, en décembre 2012, les hauts décideurs du Paris Saint-Germain ont lancé un ultimatum à Carlo Ancelotti avant la réception de Porto. Un coup de pression qui ne l'a pas poussé à partir de lui-même à la fin de la saison pour le Real Madrid, mais qui en disait long sur l'instabilité technique dans le sportif au PSG à l'époque. Il n'y a qu'à regarder la valse des entraîneurs depuis entre 2013 et 2023 : Laurent Blanc, Unai Emery, Thomas Tuchel, Mauricio Pochettino et Christophe Galtier.
«Quand tu estimes avoir trouvé la bonne personne, il faut la laisser travailler»
Le 5 juillet 2023, seulement une année après la nomination de Christophe Galtier, Luis Enrique héritait des rênes de l'équipe parisienne. Prolongé en février dernier jusqu'en 2027, l'entraîneur espagnol semble avoir les pleins pouvoirs décisionnaires et a impulsé le transfert de Gianluigi Donnarumma vers Manchester City (30M€). De quoi inspirer une question à L'Equipe en interview avec Carlo Ancelotti sur un changement de mentalité enfin positif pour un coach au PSG. « Pensez-vous que la victoire du PSG en C1 est la preuve que le club a compris qu'il fallait laisser le pouvoir sportif à l'entraîneur ? Je crois que oui. C'est important de laisser du temps à l'entraîneur. Quand tu estimes avoir trouvé la bonne personne, il faut la laisser travailler. C'est rare dans le football »