Recruteur du PSG entre 2009 et 2020, Luis Ferrer a été un des grands artisans de l’arrivée de Kylian Mbappé en provenance de l’AS Monaco à l’été 2017. Alors que le Real Madrid était déjà intéressé à ce moment-là, Unai Emery avait promis à l’attaquant français qu’il serait titulaire dans son équipe, et il estime que c’est ça qui a fait pencher la balance en la faveur de Paris.
Dans l’émission En Off avec le journaliste Sacha Tavolieri, Luis Ferrer est revenu sur le transfert de Kylian Mbappé au PSG à l’été 2017. « Le problème, c’est qu’à l’époque il y avait le fair-play financier. Nous, on avait déjà fait Neymar et on ne pouvait plus recruter. C’était très difficile. On a travaillé en binôme avec Antero Henrique. C’était moi la personne de terrain et c’est lui qui devait tout mettre en place », a expliqué l’ancien recruteur du club de la capitale.
« Tu dois dire ça, sinon il va au Real Madrid »
Un dossier dans lequel Unai Emery, entraîneur du PSG à l’époque, a eu un rôle très important, alors que le Real Madrid voulait déjà recruter Kylian Mbappé. « On a eu la chance d’avoir Unai Emery qui a très bien fait son travail. Au moment où il lui donne la garantie qu’avec lui il va jouer titulaire. Je n’ai jamais vu un entraîneur qui promette à un joueur d’être titulaire. Ça n’existait pas. Moi, en tout cas, je ne l’ai jamais vu. Tous les entraîneurs disent : “si tu joues, gagnes, montres, si tu fais les choses bien…” Là, il a été clair. On l’a aidé aussi avec Antero, on lui a dit : “tu dois dire ça, sinon il va au Real Madrid” », a ajouté Luis Ferrer.
« Si on avait raté ce transfert, même aujourd’hui j’aurais un énorme regret »
Malgré les difficultés, il n’a pas lâché et voulait absolument attirer Kylian Mbappé au PSG, recruté dans le cadre d’un prêt avec option d’achat, une opération estimée à 180M€ : « Si on n’avait pas le soutien de notre président, on n’aurait pas pu le faire. Parce que même en interne, ils souhaitaient que je lâche l’affaire. Pour moi, c’était hors de question. C’était quelque chose qu’on ne pouvait pas rater. Si on avait raté ce transfert, même aujourd’hui j’aurais un énorme regret. »