Alors qu’il s’annonçait calme et sans relief, le mercato de l’OM a connu un sérieux coup d’accélérateur durant les derniers jours du mois d’août. Entre confidences et analyse, l’agent de joueurs Karim Aklil revient point par point sur le petit marché de José Anigo.
Boudebouz, un échec à oublier : Agent influent au cœur du football algérien, Karim Aklil gère notamment les affaires de Ryad Boudebouz. Interrogé sur le talk show du Phocéen, il explique en détail le faux transfert du milieu sochalien vers l’OM : « Il y a eu une rencontre avec les dirigeants, José Anigo notamment en Algérie. Dans le discours du directeur sportif, il avait eu certaines garanties sportives. Mais il ne maîtrise pas l’aspect financier, qui est dans les mains du président. Sochaux a fait des concessions, mais il ne pouvait pas partir pour 2 ou 3 millions d’euros. C’est une désillusion, une déception. Il a peut-être été victime de sa jeunesse et de son inexpérience. Aujourd’hui, il est déçu, je pense qu’il n’a plus envie d’entendre parler de l’OM ou d’un autre club ». Voilà qui semble clair dans l’esprit de l’international algérien.
La sensation Barton : Arrivé en lieu et place de Stéphane Mbia, Joey Barton aurait été lâché par QPR en raison de son comportement parfois ingérable. De plus, le club londonien a visiblement voulu sauter sur l’occasion Mbia : « M’Bia était une priorité pour QPR et représentait une envie forte. Il y avait une opportunité et il fallait se débarrasser du fardeau Barton et ses douze matches de suspension. Il faut laisser le football parler. Mis à part le fait que ce joueur est très physique et qu’il ne garde pas trop son sang-froid sur le terrain, il a malgré tout du caractère. Maintenant c’est un prêt, ça rentre dans le cadre du deal de M’Bia à QPR, la prise en charge de son salaire n’est pas très importante, donc ce n’est pas un pari, mais presque et ce renfort peut arriver à un bon moment puisqu’il y a un besoin dans l’effectif », précise Aklil qui attend donc de voir Barton à l’ouvre avant de se prononcer.
Diarra, la bonne affaire : Un an et puis au revoir. Considéré comme flop durant sa seule saison marseillaise, Alou Diarra ne devrait pas laisser de grands regrets au Vélodrome comme l’explique Aklil : « Au vu de la situation, c’est bien vendu. Il était en fin de cycle au club, il n’y avait qu’à voir le temps qu’il a mis à revenir. Marseille a été bon sur cette opération. Si je devais mettre un prix, c’est un joueur que j’achèterais moitié moins, en plus, il a un salaire important. On a vu sa dernière saison, mais en Angleterre, le championnat français passe derrière le championnat écossais. Ils se sont arrêtés sur ses bons matchs à l’Euro. West Ham a acheté un joueur de l’équipe de France, avec son expérience ».
Ayew-Kadir, un fauteuil pour deux : Annoncé sur le départ en prêt vers Nice, Jordan Ayew a finalement gardé ses valises à Marseille. Pourtant, le club phocéen avait déjà tout prévu et Foued Kadir aurait pu débarquer si le cadet des frères ghanéens était parti chez les Aiglons : « L’arrivée de Foued Kadir était liée au départ de Jordan Ayew. Il devait partir en prêt à Nice, les discussions ont duré plusieurs jours, et puis le dénouement mardi soir aux alentours de 20 h avec l’abandon de la piste Ayew par Nice », confirme donc Karim Aklil. Le mercato a désormais fermé ses portes, et l’OM dispose d’un effectif capable de jouer les premiers rôles. Un certain mérite, alors que les finances prédisaient le pire au début de l’été.