Plus de 10 ans après leur arrivée, les propriétaires du PSG ont ouvert la porte à une vente d’un pourcentage du capital du club. Si QSI ne compte pas se séparer du club, cette annonce pose forcément des questions. Vincent Chaudel, spécialiste et fondateur de l’observatoire du sport business, voit en cela un moyen de répondre aux attentes de la DNCG et du Fair-play financier.
Ça risque de bouger dans les prochains mois au Paris Saint-Germain. En effet, le club parisien pourrait vendre un pourcentage, compris entre 10 et 15 %, de son capital prochainement. Deux fonds d’investissement américains seraient d’ailleurs intéressés. « On a acheté le club 70M€, aujourd'hui, il vaut plus de 4 milliards d'euros. On a différentes offres. (...) On a eu une offre de plus de 4 milliards d'euros. Mais nous n'allons pas vendre », a récemment confié Nasser Al-Khelaïfi à ce sujet auprès de talkSPORT.
PSG : Le Qatar prend une décision radicale à Paris https://t.co/w46bkB1kp2 pic.twitter.com/Oe4tWhgNAF
— le10sport (@le10sport) November 23, 2022
« Répondre aux exigences de la DNCG, voire du Fair-Play Financier »
Interrogé par Paris United, Vincent Chaudel, spécialiste et fondateur de l’observatoire du sport business, a analysé les intentions du PSG. « Tout comme BeIN Sport, pour lequel l’Arabie Saoudite va entrer au capital, le PSG est un pilier de la stratégie de soft power du Qatar. Ce qui n’interdit en rien d’optimiser l’investissement comme ont su le faire Dubaï en ouvrant son capital. En effet, 10% des parts de Manchester City ont été vendues à Silver Lake pour 500 millions de dollars. L’intérêt aussi de faire entrer un actionnaire minoritaire dans le club est de répondre aux exigences de la DNCG, voire du Fair-Play Financier, après un lourd déficit lié en partie au COVID. »
« La démonstration de l’engagement durable du Qatar »
Concernant un désengagement total de QSI au PSG, Vincent Chaudel estime que « l’investissement dans le centre de Poissy me semble la démonstration de l’engagement durable du Qatar. Pour autant, ouvrir son capital peut permettre d’investir dans d’autres clubs en mode « MCO », c’est à dire la multipropriété de clubs comme City, Red Bull et bien d’autres. » De quoi imaginer le Qatar racheter un club de Premier League dans un futur proche ? « Quant au championnat anglais, le ticket d’entrée y est très élevé et la concurrence très forte : Manchester United, Manchester City, Liverpool, Arsenal, Chelsea… sans oublier Newcastle racheté par le fond saoudien PIF. La clé de toutes ces réflexions pourrait bien être en partie liée au projet de la Super League ou à la nouvelle formule de la C1. »