Alors que le Paris Saint-Germain a subi une nouvelle déconvenue en Ligue des Champions, Blaise Matuidi dresse un constat, et estime qu’il n’y a pas assez de joueurs qui représentent réellement le club.
Passé par le Paris Saint-Germain entre 2011 et 2017, Blaise Matuidi a connu les débuts du projet QSI et suit toujours de près les résultats de son ancienne équipe. S'il a pu observer la montée en puissance du club de la capitale au fil des années, l'ancien milieu de l'ASSE a également pu voir les nombreuses désillusions subies en Ligue des Champions. En effet, malgré les nombreuses stars qui ont rejoint l’équipe, le PSG n’a réussi à atteindre la finale de la plus prestigieuse des compétitions qu’une seule fois, lors du Final 8 en 2020. Pour beaucoup, l’absence presque totale de joueurs français ou formés au club nuit au PSG, et Matuidi semble être du même avis.
« Il pourrait, peut-être, y avoir davantage de joueurs représentant réellement le club »
Dans une interview accordée au Parisien, Blaise Matuidi s’est exprimé sur le manque de joueurs représentant vraiment le Paris Saint-Germain, un élément selon lui très important pour pouvoir s’installer à la table des plus grands : « Je prends souvent l’exemple de Chelsea qui, après avoir été racheté par Abramovitch, a attendu plus de dix ans avant de gagner sa première Ligue des champions (9 ans en réalité). Bien évidemment, Paris possède l’effectif pour accomplir de grandes choses. Il y a parfois eu, aussi, un manque de réussite. Mais pour autant, le PSG est-il, aujourd’hui, au-dessus du Real ou du Bayern ? C’est la question à se poser. Agit-on pour que ça soit le cas ? Je ne sais pas. J’ai ces interrogations. Il y a peut-être des choses à revoir. Il pourrait, peut-être, y avoir davantage de joueurs représentant réellement le club. Quand on revisite les meilleures années du Real ou du Barça, on retrouve 5 ou 6 joueurs espagnols. Cette base-là me semble importante pour permettre au PSG de s’installer parmi les très, très grands. Les dirigeants sont assez intelligents pour savoir ce qu’il convient de faire. Aujourd’hui, on doit quand même se réjouir de ce qu’est devenu le PSG. Pour être arrivé au début de l’ère qatarienne (2011), je mesure mieux le chemin parcouru. Il aurait été difficilement envisageable, voici encore quelques années, d’imaginer Mbappé, Messi et Neymar réunis sous le maillot parisien. »