Plus de dix ans après le début du projet QSI au PSG, Leonardo dresse un premier bilan de cette expérience et répond sans détour aux critiques liées au manque de réussite en Ligue des Champions malgré un recrutement pour le moins XXL.
À l’été 2011, le Qatar rachetait le PSG avec des ambitions colossales, et le président Nasser Al-Khelaïfi avait décidé de placer Leonardo à la direction sportive du club de la capitale pour mener à bien ce grand projet. Les stars ont rapidement fait leur arrivée au Parc des Princes : Javier Pastore, Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva, Edinson Cavani,Angel Di Maria, Neymar, Kylian Mbappé, Lionel Messi… Depuis maintenant onze ans, le PSG met le paquet sur le marché des transferts, mais sans encore jamais parvenir à soulever la C1. Et dans un large entretien accordé à L’Equipe ce jeudi, Leonardo décortique l’évolution du projet QSI en faisant face aux critiques sur ces échecs répétées en coupe d’Europe.
« Je suis revenu parce qu’on voulait construire un grand club »
« Quand on a commencé le projet, en 2011, quatorze ans après que j’ai joué mon dernier match ici, je suis revenu parce qu’on voulait construire un grand club. Pas seulement pour gagner la Ligue des Champions. C’est complètement différent. Parce qu’un grand club, quand il gagne, c’est bien, mais l’année où il perd, il sait rester compétitif. Aujourd’hui, c’est notre cas. On ne joue pas à la roulette chaque année (…) Après, je vais commettre des erreurs, le club aussi. On prend mille décisions par jour, c’est normal (…) Dans notre effectif, ok, on a des stars comme Messi, Neymar, Ramos, Mbappé, Di Maria, Navas, mais on a aussi Mende qui a 19 ans, Hakimi 22, Donnarumma 22, Marquinhos vit sa 9e saison. Verratti sa 10e, Kimpembe est « né » ici. On construit quelque chose qui va durer. C’est pour cela que la base de la conversation ne peut pas toujours être : si on ne gagne pas la C1, on est nuls », indique Leonardo, qui estime donc qu’il fallait avant tout bâtir des fondations solides et durables au sein du PSG afin de parvenir à atteindre l’objectif ultime en Ligue des Champions.
« Nasser m’accorde une confiance totale »
Et s’il reconnaît volontiers certains erreurs de parcours avec son premier passage à la direction sportive (2011-2016) du PSG et depuis son grand retour, en 2019, Leonardo assure que son excellente relation avec Nasser Al-Khelaïfi permet de travailler dans la sérénité : « Mais je n’ai pas peur d’assumer des erreurs quand j’en commets. Nasser m’accorde une confiance totale, me laisse une vraie autonomie et, pour cela, je le remercie. Travailler dans cet esprit te donne vraiment envie. C’est important. C’est aussi pour cela que je dis que le PSG est un grand club », indique le dirigeant brésilien.