Cet été, le mercato a connu une révolution. Et pour cause, l'Arabie Saoudite a chamboulé l'ordre établi sur le marché des transferts en offrant non seulement des salaires colossaux à des stars du football européen, mais également en proposant des indemnités de transfert qui sortent de l'ordinaire. Et avec 940M€ dépensés, les clubs saoudiens s'imposent que les nouvelles forces du mercato.
Après les Etats-Unis, la Chine ou le Qatar, place désormais à l'Arabie Saoudite ! Le Fonds public d'investissement d'Arabie saoudite (PIF) a effectivement racheté les quatre principaux clubs de son championnat à savoir Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli afin de lancer un projet d'envergure qui doit aboutir sur l'obtention de la Coupe du monde 2030 et ainsi faire comme son voisin qatari. D'ailleurs, après le Mondial au Qatar, les Saoudiens ont frappé un premier coup d'envergure en obtenant la signature de Cristiano Ronaldo qui s'est engagé avec Al-Nassr. Mais ce qui aurait pu être un simple coup d'éclat s'est transformé en véritable razzia sur le football européen. Le mercato saoudien a effectivement fermé ses portes ce jeudi 7 septembre. Et il a changé la face du football pour très longtemps.
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— le10sport (@le10sport) September 8, 2023
Seule la Premier League fait mieux !
Au total les clubs saoudiens ont déboursé par moins de 955M€ selon les chiffres de Transfermakt. C'est 910M€ de plus que l'été 2022, ce qui démontre bien l'ampleur de la révolution amorcée par la Saudi Pro League qui a vu en seulement quelques mois sa recrue phare de l'été passer d'Aaron Boupendza, recruté pour 7M€ par Al-Shabab, à Neymar qui a débarqué pour 90M€ à Al-Hilal en provenance du PSG. L'évolution des chiffres est d'autant plus impressionnante que le championnat saoudien se place comme le deuxième le plus dépensier de l'été derrière l'intouchable Premier League. Les club anglais ont encore dépensé sans compter cet été, déboursant au total 2,8 milliards d'euros. En revanche, les Saoudiens ont dépensé plus que la Ligue 1 (898M€), la Serie A (851M€) et la Liga (440M€). Mais surtout, là où la Saudi Pro League présente une balance déficitaire de 889M€, la Ligue 1 est quasiment à l'équilibre (-20M€) tandis que les Italiens et les Espagnols sont en bénéfice de respectivement 173M€ et 152M€.
Et ce n'est pas fini...
L'Arabie Saoudite est donc sans contestation possible l'une des nouvelles places fortes du football mondial grâce à sa puissance financière sans limite avec laquelle une poignée de grands clubs européens peut rivaliser. Et ce n'est pas encore fini ! Contrairement à la Chine, dont les transferts démesurés avaient été freinés par le gouvernement, avec l'Arabie Saoudite, c'est tout l'inverse, puisque c'est l'Etat lui-même qui a investi et qui pousse pour développer son championnat avec en point d'orgue le rêve d'obtenir l'organisation de la Coupe du monde 2030. Par conséquent, il faut s'attendre à voir rapidement les clubs saoudiens revenir à la charge sur le marché des transferts. Dès le 1er janvier avec l'ouverture du mercato d'hiver. Les noms de Mohamed Salah et de Paul Pogba agitent déjà la presse internationale. La révolution ne fait donc que commencer.