Mercato - FC Nantes : Kombouaré viré, il lâche un terrible constat
Thibault Morlain

Actuel entraîneur du FC Nantes, Antoine Kombouaré est sous contrat jusqu’en 2023 avec les Canaris. Mais voilà que l’avenir du technicien de 59 ans fait beaucoup parler. Etant donné les résultats en dents de scie de Nantes, un licenciement est évoqué par certains et Kombouaré sait d’ailleurs que l’épée de Damoclès est au-dessus de sa tête. 

Malgré sa victoire en Coupe de France la saison passée avec le FC Nantes, tout est loin d’être tout rose pour Antoine Kombouaré. En effet, sur le banc des Canaris, l’entraîneur de 59 ans est loin d'être serein d’autant que ses relations avec Waldemar Kita, son président, sont loin d’être les meilleures. De quoi alors craindre le pire pour l’avenir de Kombouaré

« A tout moment, ça peut s’arrêter »

En conférence de presse ce jeudi, Antoine Kombouaré a livré un énorme constat sur son avenir au FC Nantes, sachant très bien que d’ici quelques semaines il pourrait bien ne plus être là… « J’ai toujours appris que dans mon métier, à tout moment, ça peut s’arrêter. Donc, pourquoi j’irais regarder ce qu’il se passe dans deux mois, alors que dans une semaine, dans quinze jours, je peux être viré ? J’ai fait ça partout. Je me concentre sur le match qui est là : si je le gagne, j’ai des chances de rester, plus je gagne de matches, plus j’ai de chances de rester. Si moi, je commence à me faire des plans sur la comète en me disant « qu’est-ce qu’il va se passer dans deux mois ? », et que je ne gagne pas les matches qui sont là… Ceux-là, je vais les regarder à la maison », a d’abord expliqué Kombouaré

« Il n’y a pas de totem d’immunité »

L’entraîneur du FC Nantes a ensuite poursuivi : « J’ai toujours fait comme ça. Depuis que je suis entraîneur, c’est comme ça. Ça me permet d’éviter de ne pas avoir les pieds sur terre, de manquer d’humilité… Là, on parle de la Juve : contre la Juve, je ne sais même pas si je vais être là, sur le banc. C’est comme ça que je fonctionne. Vous n’allez pas me changer. Et ce n’est pas parce que je fonctionne que j’ai peur, non. Je suis réaliste. J’aime mon métier, je l’adore, mais je travaille toujours en me disant que c’est du très court terme. C’est ce qui m’a permis de durer, ça fait 20 ans que je suis là. Je ne me repose jamais sur mes lauriers, en me disant « c’est facile, on a qualifié le club en coupe d’Europe, on va jouer la Juve, ils ne peuvent pas me virer… » Pourquoi pas ? Si on est 20es ? On aurait perdu contre Troyes, contre Auxerre, vous auriez dit quoi vous (les journalistes) ? Vous auriez mis la pression, comme à une certaine époque, et c’est normal. C’est la réalité des choses, il ne faut jamais se voiler la face ». 

Et Antoine Kombouaré sait aussi très bien que ce n’est pas sa victoire en Coupe de France la saison dernière qui le sauvera : « Vous vous souvenez de Chelsea ? Tuchel a gagné la Ligue des champions… Le fameux match contre Brest ici : je pense que si Brest, je perds… Toute la semaine, il avait été question de ça ; deux ou trois mois avant, j’avais gagné la Coupe de France. C’est vous les premiers qui disiez qu’il y avait de grandes chances que je ne sois plus là. C’est la réalité, il n’y a pas de totem d’immunité. Je ne suis pas en train de dire que j’ai peur, que je me plains de ça : c’est la réalité des choses. Ce n’est pas parce que j’ai gagné une Coupe de France que derrière, j’ai une garantie qu’ici, pendant un an, je sois « invirable ». Ça n’existe pas, ça. Et tant mieux d’ailleurs, c’est ça qui fait que tous les jours on se remet en question. On sait qu’il n’y a pas d’acquis, il faut tout le temps travailler pour trouver des solutions ». 

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