Longtemps présenté comme le candidat le mieux placé pour racheter l'ASSE, le fonds suisse qui s'appuie sur Mathieu Bodmer et Jean-Michel Roussier pourrait être contraint de revoir ses plans et son organigramme, sans ces deux hommes.
Comme annoncé depuis plusieurs jours, KPMG, cabinet d'audit chargé d'éplucher les dossiers de candidature de rachat de l'ASSE, présentera les offres jugées sérieuses à Roland Romeyer et Bernard Caïazzo ce mardi. Le principal objectif de KPMG était de juger la solvabilité de fonds d'investissement impliqués dans les projets susceptibles de racheter le club du Forez. Il faudra donc trancher ce mardi, et visiblement trois dossiers sont encore en course. Deux d'entre eux sont bien connus. Il a tout d'abord celui d'Olivier Markarian, un homme d'affaires de la région, porteur d'un projet dit local qui a longtemps eu les faveurs de Roland Romeyer. Ces dernières heures, c'est toutefois le projet porté par Mathieu Bodmer et Jean-Michel Roussier qui semblait être le mieux placé. Il s'agit d'une entreprise suisse d'entertainment qui s'appuie sur des fonds américains. L'organigramme s'est d'ailleurs déjà bien ficelé. Et selon les informations de BUT, un troisième candidat a fait son apparition récemment. D'après Peuple-Vert, il s'agit d'un investisseur solide avec à sa tête un homme très fortuné, mais qui n'a pas encore formulé d'offre. Si ce projet est pris en compte, le processus de vente, dont l'échéance est espérée avant le 31 décembre, prendrait du retard.
Bodmer se retire, des doutes sur Roussier
Une chose est sûre, le feuilleton de la vente de l'ASSE ne manque pas de rebondissements et pourrait bien nous réserver encore quelques surprises. Et pour cause, le projet estampillé Bodmer-Roussier pourrait perdre ses deux têtes d'affiche. Selon les informations de Peuple-Vert, si le fonds suisse qui porte ce projet a bien déjà établi son organisation sportive et administrative, la présence de Jean-Michel Roussier, qui devrait prendre la présidence de l'ASSE, est finalement incertaine. Et ce n'est pas tout. Dans les colonnes du Progrès, Francis Graille, ancien président du LOSC, du PSG ou encore de l'AJ Auxerre, assure quant à lui que « Mathieu Bodmer ne viendra pas. » Un terrible coup dur porté à ce projet. Il faut dire que l'ancien milieu de terrain, reconverti consultant à la télévision, avait une vision purement sportive de ce projet. « Ils lui ont demandé d’être actionnaire, mais il souhaitait seulement un poste de directeur sportif. La situation se complique pour Jean-Michel Roussier (...) Le seul investisseur qui avait de l’argent, c’était l’Américain PEAK6 en 2018. Cela aurait pu se faire, s’il n’y avait pas eu deux discours discordants. Quand on souhaite acheter un club, les contacts se font discrètement. Et on ne crie pas sur les toits : " c’est à vendre, c’est à vendre". Celui qui souhaite se positionner sur un dossier pareil, se renseigne avant. L’affaire Ravichak, c’est invraisemblable », explique Francis Graille. Par conséquent, malgré l'imminence de l'issue du feuilleton de la vente de l'ASSE, de nombreuses surprises peuvent encore arriver...