Alors que le processus de vente de l'ASSE est lancé, Luc Dayan détaille l'étape cruciale que représente le passage dans la fameuse data room.
Trois projets de rachat de l'ASSE sont sur la table, à savoir ceux d'Olivier Markarian, du fonds américain Terrapin, et du Prince du Cambodge Norodom Ravichak. Trois dossiers qui auraient eu accès à la fameuse data room, quatrième des sept étapes que comptent le processus de vente d'un club, et pas la moins importante comme l'explique Luc Dayan spécialiste en restructuration de clubs professionnels et habitué à ce genre de processus bien qu'il a mené plusieurs projets de rachat de club.
«La data room permet d'affiner les offres, de préciser le contrat de vente»
« Il y a tous les documents juridiques, les contrats des joueurs, les contrats commerciaux, avec les collectivités, les montants des loyers, les statuts, les conseils d'administration ... Et il y a une partie financière avec les bilans, la situation financière du club. Il s'agit de tous les documents pour apprécier la situation globale de l'ASSE. Cela peut effrayer ou rassurer les investisseurs, en fonction de ce qu'on leur a dit avant. Lorsque les potentiels repreneurs se sont positionnés auprès de KPMG, ils ont reçu un aperçu de cette data room, un petit morceau qui présente les grandes lignes du club. Mais c'est du déclaratif. Et ensuite ils ont accès aux documents officiels avec la data room. Peut-être qu'ils découvrent des choses qu'on ne leur avait pas dit précisément ? La data room sert de base à la négociation. Elle permet d'affiner les offres, de préciser le contrat de vente », assure-t-il à Poteaux-Carrés.