Le PSG négocie une révolution, «c’est jackpot assuré»
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Si le PSG peut compter sur la présence du Qatar depuis plus de dix ans pour réaliser plusieurs opérations d’envergure, cela n’empêche pas le club de la capitale de se retrouver dans une situation délicate sur le plan financier. De quoi inciter les propriétaires du club à vouloir mettre la main sur le Parc des Princes.

Dans des chiffres publiés par Football Benchmark, la branche dédiée au foot du cabinet d’audit et de conseil KPMG, on apprend que le PSG a enregistré un déficit vertigineux à hauteur de 369M€, avec une masse salariale astronomique se chiffrant à 728M€, soit plus que les 670M€ de revenus du club. « C’est l’un des pires résultats nets de l’histoire du football, seulement dépassé par l’imbattable FC Barcelone de 2020-2021, qui avait enregistré 481 millions d’euros de pertes », déclare au Parisien Antonio Di Cianni, directeur du département économie du football et stratégie à Football Benchmark, qui ne se montre pas pour autant inquiet pour la suite. « Le fait que les revenus soient dépassés par les coûts, c’est presque commun, du moins pas rare. Dans le cas du PSG, je ne dirais pas que c’est inquiétant. » Forcément, ces chiffres alertent alors que le fair-play financier est toujours en vigueur et a déjà sanctionné le PSG par le passé.

Le PSG compte sur la billetterie

Le PSG s’active donc pour maximiser ses revenus, justifiant en partie la volonté du Qatar de mettre la main sur le Parc des Princes. Si elle devenait propriétaire de son stade, l’écurie parisienne sortirait gagnante et pourrait envisager l’agrandissement de son enceinte, alors qu’elle totalisait déjà 131M€ de revenus liés à sa billetterie la saison passée, devançant le Real Madrid (91M€), Manchester City (64M€), ou encore Bayern Munich (44M€), disposant pourtant d’une plus grande capacité.

« 60 000 ou 70 000 places, c’est jackpot assuré pour Paris » 

« On comprend pourquoi le club insiste pour faire agrandir le Parc : 60 000 ou 70 000 places, c’est jackpot assuré pour Paris », confie l’économiste Pierre Rondeau. Pour l’heure, le PSG est encore loin d’un accord avec la Mairie pour le rachat du Parc des Princes, au point de mettre en avant la menace d’une construction d’un nouveau stade pour faire avancer les négociations. 

Articles liés