«Il sortait de l’ordinaire» : L’OM a trouvé la perle rare sur le mercato
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Nommé à la tête de l’OM durant l’intersaison après le départ de Jorge Sampaoli, Igor Tudor était loin de faire l’unanimité à son arrivée, suscitant le doute auprès du public marseillais et de certains joueurs. Plusieurs mois après, le technicien croate est parvenu à s’imposer, ce qui n’étonne pas Vik Lalic, son ancien coéquipier.

Qu’il semble loin le temps où Igor Tudor était chahuté par le public de Vélodrome, après un début de saison compliqué pour l’OM. Une méfiance partagée par certains joueurs, loin d’être sur la même longueur d’onde que leur entraîneur durant l’intersaison. La situation a depuis radicalement changé. Deuxième de Ligue 1 à cinq points du PSG, l’Olympique de Marseille se met à rêver d’un titre qui lui échappe depuis 2010, totalisant 52 points, un record dans l'histoire du club phocéen après 24 journées. Une réussite dont est en grande partie responsable Igor Tudor, choisi par Pablo Longoria après le départ de Jorge Sampaoli. Le président de l’OM ne s’est pas trompé, ce qui n’étonne pas Vik Lalic.

Igor Tudor impressionnait dès son plus jeune âge

Ancien coéquipier d’Igor Tudor au centre de formation puis dans l’équipe première du club de l’Hajduk Split en Croatie, Vik Lalic s’est remémoré pour La Provence l’éclosion d’Igor Tudor, impressionnant déjà son monde en tant qu’espoir : « Lui sortait de l'ordinaire. Tout de suite, le club a compris qu'il avait affaire à un futur grand joueur. Son talent était immense, son intelligence incroyable. On aurait dit un vétéran dans sa façon de jouer. »

« On pouvait noter qu'il pourrait devenir un très bon entraîneur »

Les qualités tactiques du Croate se faisaient également remarquées au sein de son premier club. « Tout le monde le respectait puisqu'il était toujours surclassé. Il était le leader et replaçait tous ses équipiers pendant les matches, se souvient Vik Lalic. Dès cet instant on pouvait noter qu'il pourrait devenir un très bon entraîneur, il avait sa propre opinion et posait des questions aux coaches alors que les autres gamins disaient amen à tout. »

«  Il était dans l'apprentissage permanent, et c'est encore le cas aujourd'hui »

« Quand un jeune débarquait en équipe première, on attendait toujours de lui qu'il la ferme, mais lui était à l'aise et mettait une bonne ambiance. Il avait toujours envie de donner son avis. Au début, les autres se sont demandé : 'Mais qui est ce gars qui parle tout le temps ?' Mais après deux ou trois matches, vu son niveau, ils l'ont tous respecté, poursuit Vik Lalic dans La Provence. Il était extrêmement drôle, un vrai roi de la vanne, mais aussi toujours prêt à aider quelqu'un. Et autre chose m'a marqué : il n'oubliait jamais de prendre un livre en déplacement, que ce soit sur le foot ou pas. Il était dans l'apprentissage permanent, et c'est encore le cas aujourd'hui. »

« Igor est resté Igor »

Un sens de l’apprentissage et de la simplicité qui a ainsi permis à Igor Tudor de s’imposer en tant que joueur, mais également en tant que technicien. « Split est très spéciale, il y a une microculture ici. C'est une ville très similaire à la vôtre sur de nombreux aspects. Mais malgré tous ses voyages, Igor est resté Igor, confie Lalic. Si je lui envoie un message aujourd'hui pour lui demander une adresse de restaurant à Marseille, il me répondra dans la journée. »

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