Il s’agit de l’un des coups les plus surprenants du marché français cet été, Adrian Mutu va s’engager avec Ajaccio. Le président corse Alain Orsoni raconte point par point les détails du transfert.
Une idée lancée par hasard...
Sur le site officiel d’Ajaccio, Alain Orsoni raconte sans langue de bois les coulisses du dossier Mutu. Il précise notamment que ce gros coup partait à la base d’une simple suggestion : « Ce n’est pas moi qui en ait eu l’idée, c’est Patrick Vernet (NDLR : directeur sportif ) qui est venu m’en parler. On savait que ce challenge était très difficile a priori mais aussi que nous n’avions rien à perdre… Nous avons donc mis tout en œuvre pour y arriver et cela nous a souri ». L’opération va donc prochainement se concrétiser, et Orsoni ne semble pas avoir rencontré le moindre obstacle sur sa route.
Une négociation comme une autre
« Nous l’avons rencontré et je me suis contenté de lui parler vrai. Je lui ai dit très clairement qui nous étions et quelles étaient nos contraintes. Je lui ai parlé de la Corse, de notre démarche et je ne lui ai pas caché que nos moyens étaient, certes, dérisoires au regard des clubs où il a évolué mais aussi que notre ambition était grande et que nous ne nous fixions pas de limites », explique Orsoni qui se félicite du travail fourni par les deux parties : « Je dois dire que ses agents se sont comportés de manière irréprochable, ils ont été séduits par notre discours et ont voulu qu’Adrian rejoigne le club. Leur investissement sur ce dossier et leur aide ont été décisive. Je n’ai jamais eu l’impression de traiter un dossier financier mais de réaliser un accord entre hommes et cela m’a plu, je pense d’ailleurs que ce sentiment est réciproque ». Les choses n’ont donc pas trainé, et pourtant de nombreux médias s’interrogent encore sur l’état d’esprit du joueur, qui a traîné de nombreuses polémiques durant sa carrière.
« Un garçon sympathique, réservé »
Cocaïne, discothèques, excès en tout genre…L’ancien joueur de Chelsea et de la Juve n’a pas toujours été un modèle du genre, loin de là. Pourtant, le Orsoni garde une très bonne image de ses entretiens avec lui : «C’est la rançon de la gloire en ce qui le concerne, en tous cas, je me fie à mon instinct et à l’impression que me laisse l’homme. Il a peut être fait des conneries, qui n’en fait pas ? Pour ma part, j’ai rencontré un garçon sympathique, plutôt réservé, j’ai senti une grosse envie de tout donner pour que l’on retrouve le Mutu qui a régalé le championnat italien. Je lui fais entièrement confiance et une chose est certaine, il en a les moyens », affirme le président corse. L’avenir lui donnera peut-être raison, en attendant l’ex-international roumain (33 ans, 73 sélections) aura un sacré challenge à relever en France afin de changer son image.