Le scénario, complètement fou, attirerait forcément les soupçons. Mettre sept buts, six en deuxième mi-temps, qui permettent au club lyonnais d’assurer sa qualification lors de la dernière journée de la phase de poules. Des voix se sont élevées en Hollande (l’Ajax s’est senti légèrement floué) et en Espagne, où les médias étaient trop contents de s’attaquer à la France après les récentes accusations de Noah.
Garde se dit « blessé »
Résultat, Lyon, qui a fourni l’un des matchs européens les plus fous de son histoire, ne peut fêter dignement cette qualification épique. Une situation qui ne plaît pas à l’entraineur rhodanien, Rémi Garde, qui se dit « blessé » par ces accusations, dans les colonnes du Progrès. Il rajoute : « J’ai un match important à préparer à Lorient, je n’ai pas suivi de près ce qui s’est dit. Mais s’il le prend avec humour, je ne suis pas certain que le président ne soit pas blessé au fond de lui ».
« Si j’avais été au courant, j’aurais refusé »
Gomis, auteur d’un quadruplé mercredi dernier, se pose en soutien de son entraîneur : « L’OL a des vertus et des valeurs. Des joueurs pas habitués à jouer ont mis de la bonne volonté, les remplaçants se sont mis au service du collectif, et les supporters ont fait un très lointain déplacement ». Pour Bafé, « personne n’a le droit de remettre en cause la fierté, le travail, le caractère ou l’orgueil des siens ». L’attaquant lyonnais termine sa plaidoirie ainsi : « Si j’avais été au courant de quoi que ce soit, j’aurais refusé, j’aime trop le foot pour être associé à ce genre de fait ».
En attendant, Jean-Michel Aulas a prévenu qu’il regardait avec un avocat les possibilités d’attaquer l’Ajax, si le club batave maintenait ses accusations.