Au Paris Saint-Germain, Hugo Ekitike a passé plus de temps sur le banc des remplaçants que sur les pelouses de Ligue 1. La faute à une féroce concurrence avec Neymar et Lionel Messi entre autres qui étaient tout bonnement intouchables, mais pas seulement. Arme offensive de l’Eintracht Francfort, Ekitike regrette un manque de suivi et de directives de la part du staff technique du PSG.
Neymar et Lionel Messi n’ont collaboré que pendant deux saisons au Paris Saint-Germain. Pendant l’une d’entre elles, Hugo Ekitike était au Camp des Loges, chaque jour aux côtés des vainqueurs de la Ligue des champions en 2015 avec le FC Barcelone. De quoi plus que considérablement compliquer son intégration au PSG et d’impacter son temps de jeu au sein du club français.
«Toi, t'es derrière, tu essayes de gratter du temps»
Pour L’Équipe, l’attaquant de 22 ans qui flambe à l’Eintracht Francfort depuis son arrivée à l’hiver 2024 s’est attardé sur son apprentissage délicat derrière les deux monstres qu’étaient Lionel Messi et Neymar au PSG. « J'ai toujours senti que j'avais le niveau. Mais il y avait un contexte. J'arrive dans la dernière année de Messi et de Neymar. Va les faire sortir... tu ne peux pas. Ils doivent jouer, ce sont les meilleurs joueurs du monde. Toi, t'es derrière, tu essayes de gratter du temps. Deux minutes, quinze minutes, deux matches sur le banc puis soixante minutes... Il n'y a pas de mensonge dans le foot. Il n'y a que la continuité qui te fait devenir un joueur qui peut compter ».
«On n'a jamais vraiment pris le temps de discuter avec moi pour pouvoir m'aider»
Aux yeux d’Hugo Ekitike, son passage infructueux sportivement parlant au PSG pourrait bien notamment s’expliquer par un manque d’encadrement clair. « Je ne vais jamais dire que j'ai tout bien fait. J'aurais pu faire mieux, c'est la vérité, mais on ne m'a pas aidé à ce que je fasse mieux. On ne m'a pas donné de la confiance. Même pendant les entraînements, même à travers des discussions... On n'a jamais vraiment pris le temps de discuter avec moi pour pouvoir m'aider. Je me suis retrouvé dans une situation où j'ai été obligé de me débrouiller. Même en match, il fallait réfléchir à ma manière de me déplacer pour ne pas gêner tel ou tel joueur pour que l'équipe fonctionne. Tout ça, mélangé à une confiance qui n'était pas au maximum, avec un football différent... Ça fait beaucoup d'informations qui ont fait que ça n'a pas marché. Mais j'ai beaucoup appris ».