PSG : La guerre est déclarée entre Paris et le Qatar
Arnaud De Kanel

Rien ne va plus au PSG. Mercredi, les plus fervents supporters du club de la capitale ont manifesté leur mécontentement en réclament le départ de la direction actuelle. En plus de leurs fans, les dirigeants parisiens se sont également attirés les foudres d'Anne Hidalgo, la maire de Paris. 

Le PSG a le chic pour s'attirer des problèmes. En perdition totale d'un point de vue sportif, le club de la capitale a vu plusieurs centaines de ses supporters exprimer leur colère devant ses bureaux mais également devant le domicile de sa star Neymar. Il n'y a pas qu'avec ses fans que le torchon brûle puisque la relation entre Anne Hidalgo et le PSG est glaciale. Le Qatar veut racheter le Parc des Princes mais l'offre est jugée «ridicule» par la maire de Paris. Aucune des deux parties ne veut céder, la guerre est déclarée. 

«On est dans un pays où l'état de droit fonctionne»

Le Qatar menace de quitter le Parc des Princes pour racheter le Stade de France. Une perte considérable pour la Mairie de Paris qui se retrouverait avec un stade inutilisé et couteux sur les bras. Pour autant, Anne Hidalgo ne veut pas céder aux caprices de Nasser Al-Khelaïfi. « Ma position est-elle irrévocable ? Oui parce que vous savez, on avait ouvert la porte à la possibilité de vendre le stade à notre club. C'est vrai que dans le modèle économique des grands clubs, ils sont presque tous propriétaires et cet argument, on l'a bien sûr regardé. La deuxième chose c'est que pour vendre, il fallait d'abord qu'il y ait respect des règles parce que ça appartient aux Parisiens, ça ne m'appartient pas personnellement. On est dans un pays où l'état de droit fonctionne, il y a des procédures », a-t-elle déclaré dans un entretien accordé à RFI

«Chez nous, les stades ne poussent pas comme des champignons»

La somme proposée par le Qatar est le motif de refus principal d'Anne Hidalgo. « Il y a des prix qui doivent être fixés et doivent correspondre au bien. Quand, à l'issue de tout un processus durant lequel on a discuté et essayé d'évaluer ce que pouvait être le prix du Parc des Princes, le club a proposé 38 millions d'euros... je pense que le mot 'ridicule' est celui qui convient. Par ailleurs, on s'est dit qu'il n'y avait plus de chemin possible, arrêtons de discuter pour ne pas arriver à un accord. Et puis on est dans un état de droit », a martelé l'élue. Elle en a profité pour tacler le Qatar. « Je ne sais pas si c'est par rapport au Qatar. On est dans un état de droit. Oui c'est vrai que chez nous, les stades ne poussent pas comme des champignons, c'est vrai que vous n'arrivez pas avec un paquet de millions et devenez acquéreur de n'importe quel bien pour n'importe quelles conditions », a ajouté Anne Hidalgo. Le dialogue est rompu entre les deux pour autant, elle estime que les démarches du Qatar ne sont que du «bluff» et que les Qataris «ne partiront pas» du Parc des Princes

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