PSG : Au coeur d’un scandale, Al-Khelaifi voit l’étau se resserrer
Thomas Bourseau

Président du PSG, Nasser Al-Khelaifi est au cœur d’un scandale dans lequel il serait question de la captivité d’un homme d’affaire français qui aurait eu en sa possession des documents pouvant notamment faire plonger le patron du Paris Saint-Germain. Les avocats de Tayeb Benabderrahmane sont montés au créneau en donnant leur version des faits afin d’exposer leur vérité.

Cela fait quelques jours désormais que le nom de Nasser Al-Khelaifi, président du PSG, est lié à un scandale dans lequel des documents compromettants circuleraient sur lui et sur de la supposée corruption qui entourerait l’attribution du Mondial 2022. En effet, en 2020, Tayeb Benabderrahmane a été arrêté au Qatar alors qu’il avait été approché par les autorités qataries dans un contexte de boycott économique et politique afin d’investir « son réseau, ses connaissances, son expertise » comme ses avocats l’ont souligné mercredi dans un hôtel du 1er arrondissement de Paris. Mes Luke Vidal, Juan Branco et Nabil Boudi ont en effet donné une conférence de presse au cours de laquelle ils ont voulu exposer la vérité de leur client Tayeb Benabderrahmane dans cette affaire, détenu injustement.

Tayeb Benabderrahmane retenu captif au Qatar pendant 9 mois en 2020

Étant entré en contact avec des personnalités « de premier plan au Qatar » dont Al-Khelaifi, selon ses avocats et s’est installé dans le pays qatari avec sa famille pour y promulguer ses conseils jusqu’au 13 janvier 2020, date de son arrestation et début d’une captivité de 9 mois. «  Ce jour-là, il a été arrêté le matin par des forces de sécurité locales. Son appartement a été perquisitionné, ses actifs matériels et intellectuels ont été saisis. Puis il a été placé en détention, secrètement, en étant soumis pendant plusieurs semaines à des actes de pression et de torture afin d'obtenir des informations et, surtout, de le contraindre, par l'intermédiaire de son épouse, à restituer l'ensemble des informations dont il disposait. Il a ensuite été extrait du centre à leur remise, avant d'être mis en résidence surveillée et de quitter le pays le 1er novembre 2020 ».

«Ses droits fondamentaux n'ont été respectés (…) Seul et face au silence, sans aucun soutien des autorités françaises»

Par la suite, les avocats de Tayeb Benabderrahmane ont expliqué lors de la conférence de presse qui s’est déroulée mercredi et dont les propos ont été rapportés par L’Equipe, ont regretté le fait que les droits de leur client n’ont pas été pris en considération et que l’état français ne lui soit pas venu en aide. « À aucun moment, ses droits fondamentaux n'ont été respectés. Il n'a pas eu de protection consulaire, ni droit à une procédure judiciaire équitable et accessible. Aucune autorité judiciaire ou policière n'a non plus cherché à le sortir de la situation dans laquelle il avait été placé, ou a tenté d'enquêter sur son arrestation. Sa réaction a été graduelle, mais immédiate. La plainte pénale de cet été n'est que la suite d'un ensemble de démarches, amiables puis contentieuses, entreprises par lui-même, seul et face au silence, sans aucun soutien des autorités françaises ».

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