En plus du boycott de certaines villes pour la Coupe du monde au Qatar, Nasser Al-Khelaifi, membre proche de la famille royale de l’Emir, se trouve au cœur d’une polémique sur l’attribution du Mondial et de son implication. Les avocats de Tayeb Benabderrahman, retenu captif pendant 9 mois, sont sortis du silence en condamnant les agissements du président Al-Khelaifi.
Nasser Al-Khelaifi, président du PSG, se retrouve mêlée à une affaire qui va plus loin que le football, à savoir une affaire étatique qui touche à l’essence même des droits de l’homme, débouchant sur une captivité de 9 mois. En effet, la semaine dernière, un communiqué a été publié par les avocats de TayebBenabderrahman qui gèrent la défense de l’homme d’affaires franco-algérien de 41 ans.
Al-Khelaifi aurait mis la pression à Benabderrahman
Selon les avocats et dans des propos rapportés par L'Equipe, ayant travaillé pour les autorités qataries dans « un contexte de boycott économique et politique, pour investir son réseau, ses connaissances, son expertise », TayebBenabderrahman a été détenu captif en raison de la possession de documents compromettants liés au président Al-Khelaifi et l’attribution du Mondial au Qatar. « Nasser Al-Khelaïfi lui a imposé de renoncer à toute divulgation de document potentiellement compromettant alors qu'il était détenu au Qatar et ses supposés avocats (de l'époque) ont fait pression sur sa famille pour récupérer les éléments et signer ce protocole* (de confidentialité). Al-Khelaïfi, une des personnes les plus puissantes du monde, a ainsi cherché à empêcher que toute information le concernant soit partagée ».
Mercato - PSG : Premier couac pour la révolution d’Al-Khelaïfi à Paris ? https://t.co/MXlBN4hVYK pic.twitter.com/dSRLK9fcbY
— le10sport (@le10sport) October 6, 2022
«Si Al-Khelaïfi s'est personnellement impliqué, c'est qu'il avait quelque chose à craindre»
Par la suite, la défense de TayebBenabderrahman a révélé que NasserAl-Khelaifi se serait senti acculé dans cette affaire, ce qui justifierait son implications. « Pour le Qatar, tout l'enjeu est d'étouffer ce genre d'affaires car on touche à des questions stratégiques majeures. Notre client a été perçu comme un obstacle et le football a été utilisé comme un outil pour instrumentaliser à des fins directement politiques. S'ils ont pris tous ces risques (pour l'arrêter), c'est que l'inquiétude est importante. Et, si Al-Khelaïfi s'est personnellement impliqué, c'est qu'il avait quelque chose à craindre. »