«À deux doigts de se battre», il raconte une incroyable scène au PSG
Thomas Bourseau

Aux débuts de l’ère-QSI, le leadership était de mise dans le vestiaire du PSG avec des têtes d’affiches comme Zlatan Ibrahimovic notamment. De quoi engendrer diverses échauffourées au sein du vestiaire après certaines déconvenues sportives. Mathieu Bodmer raconte une folle anecdote avec Nenê.

Le PSG a changé de décor à l’été 2011 avec l’arrivée des propriétaires qataris et le lancement de l’ère-QSI. Un projet plein de promesses et avec comme aspiration principale de remporter la Ligue des champions. Mais douze ans après, le PSG court toujours derrière le Saint-Graal et semble un peu plus s’en éloigner les saisons passant. En attestent les deux éliminations prématurées en 2022 et cette saison au stade des 1/8èmes de finale face au Real Madrid et au Bayern Munich.

«Il n’y a pas de leaders au PSG ou très peu»

Il est question d’un manque de leadership et d’intensité au quotidien au PSG selon MathieuBodmer, ancien joueur du club de 2010 à 2013, période durant laquelle il a pu côtoyer BlaiseMatuidi et Zlatan Ibrahimovic, deux pierres angulaires du début du projet QSI selon lui comme il l’a avoué en interview pour Masterclass. « Ibra ? Premier ballon qu’il récupère il met un coup d’épaule et il dit : « Maintenant, on va jouer au foot sérieusement, je suis arrivé. Tous les jours, lmes mecs te mettaient une exigence à l’entraînement qui fait que le week-end, c’est facile. Toute la semaine tu as tellement travaillé que le week-end, c’est facile. Si cette intensité constante est ce qui manque au PSG aujourd’hui ? Complètement. Aujourd’hui, il n’y a pas de leaders au PSG ou très peu ».

«Dans le vestiaire il a pris la foudre. On a failli le frapper»

Et cette intensité constante attisait forcément les émotions des joueurs au quotidien et surtout dans la défaite. MathieuBodmer se rappelle d’une défaite concédée 2 buts à 1 face à l’AJ Auxerre après un choix individualiste de Nenê qui a failli tourner au pugilat. « A l’époque, t’en avais peut-être trop, trop de mecs avec du caractère, trop de mecs compliqués à gérer, mais sur le terrain il n’y avait que des bonhommes. Quand il fallait se dire un truc, ça se le disait. Dans le vestiaire c’était parfois tendu, on ne va pas se mentir. C’est comme ça que t’avances. J’ai connu plein de fins de match où on était à deux doigts de se battre. Un exemple ? A Auxerre, Nenê part avec Kevin Gameiro à un partout, il fait une roulette devant le gardien au lieu de la décaler. On perd 2-1, dans le vestiaire il a pris la foudre. On a failli le frapper, c’est la vérité. J’ai un pote à moi qui s’appelle Milan Bisevac qui l’a menacé fortement. Il lui a dis, « tu peux pas jouer avec mon titre » ».

Articles liés