José Mourinho pourra t-il devenir un jour l’entraîneur de ce PSG version XXL ? A en croire le technicien du Real Madrid, ce scénario n’est pas à écarter.
Que les supporters du club merengue se rassurent, José Mourinho n’a pas l’intention de quitter l’Espagne pour le moment. Mais le « Special One » est un homme de défi, et c’est une véritable aventure semée d’embuches qui attend le PSG dans sa course à l’Europe. Interrogé dans les colonnes de France Football, l’ancien entraîneur de l’Inter livre en détail sa vision du club de la capitale et le compare notamment au modèle Chelsea
« Je n’écarte rien »
Sous contrat jusqu’en 2016 avec le Real Madrid, José Mourinho s’est fixé une ligne conductrice pour la suite de sa carrière : retourner exercer un jour en Premier League. Pour le reste, le Portugais a carte blanche… Une aubaine pour le PSG, l’un des seuls clubs européens capable de s’offrir ses services : « Je n’écarte rien. Ou presque rien !, annonce l’intéressé lorsqu’il s’agit d’évoquer la piste française. Sans présager de l’avenir, je dis juste que je pense retourner en Angleterre, mais après le Real, au plus tôt en 2016 ». Le PSG a donc des raisons infimes d’y croire, même si l’entraîneur lusitanien a tenu à remettre en ordre certaines de ses précédentes déclarations à ce sujet.
Carlo est là…
Les spéculations autour de la piste parisienne ne datent pas d’hier, et Mourinho ne souhaite pas s’installer sur le terrain de Carlo Ancelotti : « La dernière fois que qu’on m’a interrogé sur le Paris-Saint-Germain, j’ai dit d’abord qu’il y avait un grand entraîneur et que Paris n’avait pas besoin de Mourinho. Point ! On a effacé cette phrase et ça me retombe dessus ». Pour le reste, Paris peut-il réellement viser quelque chose cette saison en Ligue des Champions? : « A partir des huitièmes, tout peut arriver ! Après, si le saut des quarts de finale est réussi, c’est ouvert et Paris peut le faire. Mais ce n’est pas encore une grande équipe. C’est une bonne équipe avec quelques très grands joueurs, ça peut être suffisant. Si tu me demandes « Est-ce que Leonardo et Carlo méritent déjà de remporter la Coupe d’Europe cette saison ' », je réponds non. Laissons-leur le temps de cimenter », explique en détail José Mourinho, qui en voit en cette équipe un modèle financier qu’il connait bien pour l’avoir pratiqué en Angleterre.
Paris, le nouveau Chelsea ?
A son arrivée à Chelsea en 2004, José Mourinho a vu débuter l’ère Roman Abramovitch à la tête de Chelsea. Le technicien lusitanien n’a pas hésité à se servir des centaines de millions d’euros mis à sa disposition par le président russe pour bâtir son équipe. Un modèle dont le PSG se rapproche avec QSI, mais Mourinho met en garde : « Le millionnaire, le magnat, le marché, ça fait jaser. Pourtant, quand on veut grandir vite, il est indispensable de réaliser de grands investissements. Si un nouveau vient à Paris et se contente de vouloir gagner dans dix ans, d’accord, il peut prendre le temps de construire. En revanche, quand tu te fixes un objectif rapide et élevé, quand tu parles de trois, quatre ou cinq ans, tu dois investir ». La clé du succès est donc offerte sur un plateau par José Mourinho qui aura peut-être l’occasion, d’ici quelques années, de venir constater d’un peu plus près le projet naissant du côté du Parc des Princes.
Par Guillaume de Saint Sauveur