Vente OM : La discussion qui a tout fait basculer !
Thibault Morlain -
Journaliste
Après s’être essayé à différents sports, Thibault se tourne vers une carrière de footballeur amateur. Au moment de faire un choix entre devenir footballeur professionnel et journaliste, les qualités ont fait pencher la balance d’un côté. Le voilà désormais au sein de la rédaction du 10 Sport, après un diplôme obtenu à l’Institut International de Communication de Paris.

Ayant réussi à lever 200M€, Jacques-Henri Eyraud n’avait pas prévu de contribuer au rachat de l’OM avec Frank McCourt. Celui qui a par la suite été président du club phocéen s’est finalement laissé convaincre par l’homme d’affaires américain après plusieurs rencontres. Mais comment McCourt l’a-t-il séduit ? Eyraud a tout raconté à ce propos.

Si Jacques-Henri Eyraud a donc accompagné Frank McCourt pour racheter l’OM, ce n’est pas ce qu’il avait prévu initialement. En effet, l’ancien président olympien travaillait initialement sur un autre projet pour reprendre le club phocéen et il avait même réussi à réunir près de 200M€. C’est ensuite que McCourt lui a été présenté et on connait la suite pour la vente de l’OM. Mais qu’a bien pu dire l’Américain pour convaincre Eyraud de l’accompagner ?

« Il m’a fait un parallèle entre le PSG et l’OM et New York et Boston »

Invité du podcast Dream Team, Jacques-Henri Eyraud a expliqué ce qui l’avait séduit dans le discours de Frank McCourt. L’ancien président de l’OM a alors fait savoir : « Qu’est-ce qui me convainc chez McCourt ? J’ai senti sa philosophie d’investissement qui était axée sur le long terme. Je ne le voyais pas du tout comme quelqu’un capable de prendre ses clics et ses clacs dès la première tempête venue. Et il l’a démontré. J’étais impressionné par son analyse aussi de la situation. Je me souviens de la première discussion, il m’a fait un parallèle entre le PSG et l’OM et New York et Boston. Il m’explique que New York c’est la ville lumière, la ville riche, la ville des athlètes mariés aux stars de cinéma, Boston c’est la ville ouvrière, la ville où le succès n’est pas servi sur un plateau mais vous devez le mériter par votre travail et vos efforts. J’ai trouvé ça vachement bien, ça m’a parlé ».

« C’est quelqu’un en plus qui avait beaucoup d’humilité »

« J’ai tout de suite vu quelqu’un chez lui qui donnait les garanties suffisantes pour développer un projet à long terme. C’est quelqu’un en plus qui avait beaucoup d’humilité par rapport à cet investissement en ne se présentant pas comme un expert du football européen. C’est ce que je redoutais, quelqu’un qui commençait à développer un discours en disant je connais le foot US, la NBA, la MLS, je vois ce que c’est le foot européen. Pas du tout, il n’a pas été su ce registre là. Pendant mes 5 années à la tête du club, jamais il nous a dit il y a un arrière gauche, il est très bien, il faut le prendre. Ça c’est un luxe, une chance d’avoir un propriétaire qui comprend que le sportif doit être dirigé par des experts », a enchainé Jacques-Henri Eyraud.

Articles liés