En pleine préparation estivale aux Pays-Bas, Roberto De Zerbi a surpris en programmant deux matchs amicaux en deux jours. L’OM a ainsi affronté Excelsior Maassluis dimanche (5-0) puis Charleroi lundi (1-1). Une méthode rare à ce niveau, mais soigneusement pensée. Elle vise à optimiser la montée en puissance physique et tactique du groupe avant les échéances officielles.
Le rythme est soutenu à l’OM, même en pleine pré-saison. Arrivé à la tête de l’équipe l'année dernière, Roberto De Zerbi continue d'imprimer sa patte avec une méthode de travail exigeante et peu commune. Le coach italien a fait le choix audacieux d’organiser deux matchs amicaux en l’espace de 48 heures : d’abord contre le modeste Excelsior Maassluis (victoire 5-0), puis face au Sporting de Charleroi (match nul 1-1). Un enchaînement aussi rapide reste rarissime, même lors des phases de préparation physique.
« Ce n'est pas commun »
Pourtant, cette décision est loin d’être hasardeuse. Un préparateur physique de Ligue 1 interrogé par L’Équipe explique la position de De Zerbi. « Ce n'est pas commun. En mettant une équipe différente par mi-temps, le staff gère tout de même la fatigue et prévient les risques de blessure. Une période de quarante-cinq minutes, cela correspond à peu près à une grosse séance d'entraînement, avec environ 5 kilomètres parcourus. Cela permet à l'entraîneur de placer les joueurs en conditions de match, de travailler la tactique en situation. Et lorsque vous partez en stage avec un groupe d'une grosse vingtaine de joueurs, c'est indispensable de faire tourner, au début en tout cas. » a-t-il confié ce samedi.
Des nouveautés attendues ?
Avec un groupe élargi – plus d’une vingtaine de joueurs – ce type d’exercice permet à De Zerbi de tester un maximum de profils, de gérer les charges et surtout de donner la chance à de jeunes éléments. Trois minots s'en sortent avec les honneurs : Darryl Bakola, Keyliane Abdallah et Robinio Vaz. Pour ces trois espoirs, obtenir une place dans le groupe principal n'est plus un objectif illusoire.